Prévention et sécurité
Pour un Paris apaisé !
La Ville ne doit pas se substituer à l’État, la police municipale la police nationale, la vidéosurveillance a la présence humaine de proximité.
Paris ne manque pas de police : la proportion d’habitantes par policière s’avère même la plus importante d’Europe. Mais à l’image de la petite couronne, les quartiers les plus populaires de la capitale sont moins bien couverts que les arrondissements du centre-ville et les secteurs les plus animés sur le plan commercial et touristique. Surtout, les services de la préfecture de police de Paris ont délaissé depuis près de vingt ans toute stratégie de rapprochement avec les citoyennes. Or, malgré ces effectifs, malgré une course aux armements et en dépit du développement de la couverture des dispositifs de vidéosurveillance, seules 3 % des interpellations débouchant sur une procédure judiciaire sont produites par la vidéosurveillance.
Les communistes sont hostiles a la création d’un corps de policiers municipaux pour les raisons suivantes :
- il n’entre pas dans la compétence de la police municipale de lutter contre la délinquance astucieuse ou organisée qui nécessite une politique d’enquête au long cours menée par des officiers de police judiciaire expérimentés et en nombre suffisant
- La création d’une police municipale parisienne Ira de pair avec un désengagement de l’État
- Compte tenu du statut particulier de Paris, c’est le préfet de police qui définira le cadre d’emploi des policièr·es municipaux·ales, ce qui fera d’eux·elles des supplétif·ves de la police nationale, sans pour autant répondre aux incivilités et nuisances du quotidien des Parisien·nes.
- le coût de l’opération revient a un transfert de charges lourd pour le budget de la Ville, au détriment d’autres priorités, notamment sociales.
Nous proposons :
Un équilibre entre la prévention et la répression :
La ville doit veiller a ce que les pouvoirs publics agissent avec cohérence face aux plus petits comme aux plus riches.
La coproduction de là sécurité avec les maires d’arrondissements et les parisien·ne·s
- Développer la politique de contractualisation de Ia prévention et de la sécurité mise en place par le contrat local de sécurité, décliné dans les arrondissements de la capitale à travers les contrats de prévention et de sécurité : dans le cadre du contrat local de sécurité, et sous réserve de la signature d’un protocole avec le procureur de la République, des instances de rappel à l’ordre seront mises en place sous la présidence du maire d’arrondissement, notamment en matière d’incivilités, de conflits de voisinage, de dégradations légères...
- Des dispositifs de justice restauratrice (ou réparatrice) seront mis en place dans tous les arrondissements. Prévus par la loi du 15 août 2014, possibles à tous les stades de procédure mais également a l’occasion de d’exécution de la peine, ces mesures associent des auteurs d’infraction pénale et des victimes en vue d’envisager ensemble les conséquences du conflit, et le cas échéant de trouver ensemble des solutions pour le surmonter, dans le but de rétablir la paix sociale. À cet égard, les jeunes joueront un rôle majeur. Trop souvent considérés comme les fauteurs de troubles, alors qu’ils sont souvent les premières victimes des incivilités, Marres, vols et rackets, ils doivent au contraire être les ambassadeurs de leur ville et de leur quartier autour d’un mot d’ordre : "Fière de mon quartier, fière de ma ville, Paris".
La sécurité des espaces publics
Permettre aux professionnels les de l’aménagement, de la gestion et animation des espaces publics de travailler ensemble a la sécurité de ces lieux en prenant mieux en compte dans leur conception même la variété des usages, les besoins des différents publics, y compris les minorités et les personnes les plus exposées, ainsi que l’objectif de cohésion sociale et d’inclusion.
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Tribune - 03 juin 2021
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Les élu-es communistes se sont opposés à la création de la police municipale à Paris, considérant qu’à chaque fois qu’il y a eu création d’une police municipale, il y a eu augmentation du coût pour la collectivité et retrait de l’Etat dans ses missions de sécurité.