Malgré les annonces du gouvernement et du Président qui a décidé de reprendre en main les questions scolaires en l’intégrant à son « domaine réservé », les années Macron se succèdent et se ressemblent : à Paris, comme dans le reste de la France, la rentrée scolaire s’effectue dans des conditions dégradées tant pour les enfants et leurs familles que pour les personnels de l’Éducation nationale.
Les fermetures de classes : l’épée de Damoclès sur la rentrée prochaine
Cette rentrée acte la suppression, à Paris, de plus de 180 postes dans les collèges et lycées et de 150 postes d’enseignants dans le primaire. Elle aboutit à la fermeture de plus de 170 de classes et seulement 16 ouvertures. Autant de décisions qui mèneront à la surcharge des classes. Le Président Macron prétend faire de l’éducation sa priorité. La réalité, c’est la lente dégradation du service public, qui frappe particulièrement les catégories les plus modestes.
Ces fermetures de classes sont d’autant plus inacceptables qu’il aurait été aisé de profiter de la baisse démographique parisienne pour baisser le nombre d’élèves par classe, qui figure parmi les plus élevés d’Europe.
C’est inadmissible car nous savons pertinemment que les fermetures validées cette année, et l’année dernière ne prémunissent aucune école de nouvelles fermetures de classes. Pour Jean-Noël Aqua, « il faut dire stop à cette logique gestionnaire purement financière visant à supprimer massivement des postes au nom du déficit. L’austérité nuit gravement à l’avenir de nos enfants. Et le gouvernement et le rectorat entendent poursuivre la saignée des postes, et nous annoncent de nouvelles fermetures plus nombreuses encore. Cette épée de Damoclès sur nos enfants est irresponsable. » Pour des investissements publics massifs pour l’école
Depuis plusieurs jours, le gouvernement annonce à grands coup de communication que l’école doit redevenir une priorité nationale. Mais à quel prix, sous quelle forme ?
Alors que le nouveau ministre de la rue de Grenelle s’agite autour de l’abaya ou du retour de l’uniforme, Nicolas Bonnet-Oulaldj considère au contraire que, « l’école publique n’a jamais eu autant besoin de moyens, que jamais elle n’en a eu aussi peu, or investir dans l’école publique, c’est un enjeu majeur. Ce sont ces questions qui doivent nous animer et être remises au cœur du débat ». Il est en effet urgent de renoncer au Pacte enseignant, et de revaloriser les salaires des enseignants et les métiers de l’éducation, de cesser de supprimer des postes et d’en créer de supplémentaires.