À Paris, comme dans le reste de la France, la rentrée scolaire s’effectue dans des conditions difficiles. Après plus d’un an de cafouillages et de manques de moyens, rien n’a changé. Les leçons n’ont pas été tirées.
Jean-Michel Blanquer s’obstine à refuser le recrutement d’enseignant·e·s supplémentaires pour dédoubler les effectifs. Ces dédoublements seraient pourtant nécessaires pour compenser les difficultés dues à un enseignement dégradé, et pour éviter la circulation du virus. Le quoi qu’il en coûte ne concerne visiblement pas l’éducation.
Mais pire encore, 1883 postes d’enseignant·e·s sont supprimés cette année, soit un total de 7490 sous la mandature Macron. Pour les collèges et lycées parisiens, ces nouvelles coupes budgétaires se traduisent par une baisse historique de la dotation horaire globale pour l’année 2021-2022. Au total, 99 postes seront supprimés dans l’Académie de Paris. L’équivalent de deux collèges qui sont rayés de la carte parisienne alors que la démographie dans les collèges continue d’augmenter !
À l’heure où les inégalités scolaires ont cruellement augmenté et avec elles les besoins de moyens supplémentaires, le gouvernement s’obstine à réfléchir l’école publique en termes de coûts et d’objectifs financiers. Cette logique s’inscrit à contresens des besoins des élèves et des revendications des enseignant·e·s à qui l’on a constamment demandé d’improviser, faute de moyens alloués. Des enseignant.e.s qui continuent de voir leurs salaires gelés, comme pour mieux imprimer le mépris de ce gouvernement plus prompt à aider les « premiers de cordée » que les salarié.es.
En plus d’un personnel éducatif épuisé et en sous-effectif, la crise sanitaire a révélé l’importance de rénover les écoles parisiennes, dont le bâti a parfois grandement compliqué l’application des protocoles d’aération. Pour Nicolas Bonnet Oulaldj, « la politique du « quoi qu’il en coûte » du gouvernement devrait en premier lieu s’incarner par un soutien aux collectivités dans la conduite de ces rénovations. Jamais l’école n’a eu autant besoin de moyens, jamais elle n’en a eu aussi peu ».
Pour Jean-Noël Aqua, « investir dans l’école publique, c’est avoir l’ambition de l’émancipation de tous les jeunes, l’ambition du partage du savoir et donc du pouvoir. L’effort financier en direction des écoles doit être exceptionnel, à l’aune de la crise que nous traversons. »
Le Groupe Communiste et Citoyen n’a cessé, depuis un an et demi, d’interpeller le rectorat pour demander des moyens humains et financiers supplémentaires pour l’Éducation Nationale. Plus que jamais, l’école publique a besoin d’un plan d’investissement massif.