À Paris, comme dans le reste de la France, la rentrée scolaire s’effectue dans des conditions inacceptables. Aucune leçon n’a été tirée des failles d’un système à bout de souffle, d’un personnel éducatif épuisé et en sous-effectif et de manques de moyens que nous dénonçons chaque année.
Des moyens pour faire face au manque d’enseignant·es et de personnels de l’éducation
Aujourd’hui, le manque d’attractivité du métier de professeur·e des écoles prends des dimensions jamais rencontrées : un poste sur cinq n’a pas été pourvu lors du dernier concours de recrutement. Dans les pas de Jean-Michel Blanquer, Pap N’Daye s’obstine à refuser le recrutement d’enseignant·e·s supplémentaires pour dédoubler les effectifs et préfère recruter des contractuel·les non formés et non qualifiés en lieu et place de titulaire du concours inscrits sur liste complémentaire. Ceci est d’autant plus dommageable que ces mêmes contractuel·les bénéficient de conditions d’affectations plus intéressantes que celles des enseignant·es. A Paris, pour répondre à la promesse du Ministre « un professeur devant chaque classe », le rectorat de Paris a recruté 207 contractuels à peine formés pour les classes du premier degré, et un millier dans le secondaire. C’est inadmissible.
Pour Jean-Noël Aqua, « nous assistons à la mise en place d’un service minimal d’accueil des enfants par des adultes en lieu et place d’un véritable service public de l’Éducation nationale, d’une école émancipatrice. Ce n’est pas acceptable. »
Des investissements publics massifs pour l’école
Cette rentrée s’organise par ailleurs sur fonds de crise sanitaire, économiques et environnementale. Les prix des denrées alimentaires et des fluides explosent alors que la transition écologique des bâtiments publics en particulier des écoles et des collèges devient chaque jour plus urgente.
Les collectivités territoriales sont exsangues et les perspectives d’un soutien actif de l’Etat restent lettres mortes. Or sans investissement massif de l’État, les collectivités ne pourront conduire ces rénovations et tout en continuant de maintenir des tarifs abordables !
Pour Nicolas Bonnet Oulaldj, « jamais l’école n’a eu autant besoin de moyens, jamais elle n’en a eu aussi peu, or investir dans l’école publique, c’est un enjeu majeur à l’aune des crises que nous traversons ». Plus que jamais, l’école publique a besoin d’un plan d’investissement massif.