Ce jeudi 13 avril, le rapport de la MIE “Paris face aux vagues de chaleur de 50 degrés” a été voté. S’il comporte des victoires notables, dont certaines ont été portées par les communistes, il illustre également les limites de l’action et notamment des moyens colossaux qu’il serait nécessaire de déployer, notamment de la part de l’État qui est très défaillant sur ces questions.
Si l’ensemble des groupes est d’accord sur le constat du réchauffement climatique et des vagues de chaleur, nous continuons de penser qu’il est nécessaire d’agir massivement dans tous les domaines.
Sur le financement Toutes les mesures que nous portons engagent des moyens massifs, et nous devons être en capacité de trouver l’argent pour les financer. Nous regrettons que le volet financement ne soit que trop peu abordé, ne permettant pas de corréler nos ambitions, avec les moyens de nos ambitions. Nous obtenons notamment que le rapport plaide pour une augmentation des dotations de l’État aux collectivités, et pour la création d’un fonds européen prêtant directement aux collectivités pour financer leurs projets en faveur de la transition écologique. Nous plaidons également pour que l’État financer à hauteur de 800 millions d’euros par an la rénovation des logements privés.
Sur la question du travail. Le sujet du travail, qui est central dans l’adaptation d’une ville aux vagues de chaleur, était presque un impensé de cette MIE. Nous nous satisfaisons que, sous notre impulsion ainsi que celles des auditions des organisations syndicales et patronales, ce volet fasse désormais partie du rapport. Grâce à cette impulsion, le rapport s’est emparé de la question du travail et plaide pour que le plan Canicule soit mis à jour de façon plus régulière et s’applique aux délégations de service public (DSP). Une anticipation accentuée de l’organisation des travaux publics, notamment l’été, devra aussi être organisée. Nous suggérons également au niveau national pour l’inscription du risque de canicule dans le code du travail.
Sur la rénovation du bâti et la végétalisation. Le groupe communiste s’est adjoint à porter une dimension populaire et sociale aux différentes mesures proposées. Nous souhaitons ainsi que la végétalisation se fasse en priorité dans les quartiers politiques de la Ville (QPV) et les arrondissements de l’Est de Paris. En s’attaquant au réchauffement climatique, nous devons également nous attaquer aux inégalités environnementales subies par les plus pauvres : leur manque d’espaces verts, la mauvaise isolation, les logements dans les combles… Nous plaidons enfin pour qu’une étude soit menée sur un développement plus rapide de Fraîcheur de Paris, accompagné d’une étude d’impact ainsi que pour le raccordement des établissements scolaires au réseau de Fraîcheur de Paris ou à de la géothermie locale.
Cette MIE a permis de répondre à une série de questions concernant l’adaptation de notre capitale aux vagues de chaleur. Elle en a soulevé de nombreuses auxquelles il convient de répondre. Le groupe communiste s’est attaché et continuera de s’attacher à porter une dimension populaire et sociale dans sa lutte contre le réchauffement climatique : “l’écologie sans lutte des classes, c’est du jardinage !”.