En s’opposant à l’application de la réforme du temps de travail des agent.es de la Ville de Paris, le gouvernement oublie la mobilisation sans faille dont elles et ils ont fait preuve depuis le début de la pandémie alors même que leur protection n’était pas assurée.
Plutôt que de les remercier et de les valoriser le gouvernement leurs propose comme perspective une dégradation de leurs conditions de travail.
Dans un courrier du 29 juillet adressé à la Maire de Paris, le Préfet de Paris s’oppose à la mise en place de la réforme du temps de travail proposée par la Ville de Paris votée en Conseil de Paris le 9 juillet 2021.
Même si la Ville de Paris est en désaccord avec les principes de la loi de transformation publique du 6 aout 2019, elle se doit de l’appliquer. La collectivité reste néanmoins libre d’activer les différents leviers dont elle dispose pour la mettre en place. La Ministre de la transformation et de la fonction publique invitait d’ailleurs la Ville, dans un courrier du 29 avril 2021 adressé à l’Adjoint à la Maire de Paris en charge des ressources humaines, du dialogue social et de la qualité du service public, à « se saisir pleinement dans le cadre de la mise en œuvre de la loi, de chacune des dérogations prévues par le législateur, pour tenir compte des sujétions spécifiques auxquelles certains agents publics sont soumis ».
Le refus du Préfet de Paris d’appliquer les propositions de réforme parisienne représente une atteinte scandaleuse à la libre administration des collectivités.
Ce refus est principalement motivé par les disparités que cela créerait entre les agents de Paris et les autres fonctionnaires. Argument qui n’est pas valable au regard du statut particulier acquis par les agents de la Ville de Paris depuis 2001, qui souligne les difficultés de travail dans la ville-capitale (pollution, nuisances sonores). Revenir sur cet acquis constitue une régression que nous ne pouvons accepter.
Alors que ce projet de réforme a été travaillé en concertation avec les organisations syndicales, le gouvernement freine une nouvelle fois le progrès social et refuse de reconnaitre le travail des agent.es et la pénibilité à laquelle elles et ils sont confrontés.
Il ne serait pas acceptable que l’État impose des objectifs ne prenant pas en compte la spécificité du statut parisien.
Les élu.es communistes resteront aux côtés des agent.es pour défendre leur statut et leurs conditions de travail.