Les rentrées se succèdent et se ressemblent : à nouveau, l’éducation nationale est sous-dotée pour faire face à la crise sanitaire et ses conséquences. Les syndicats n’ont eu de cesse d’alarmer Jean-Michel Blanquer sur le besoin de créer des postes supplémentaires. Las, le ministre poursuit sa politique austéritaire pour le service public. Coûte-que-coûte, il poursuit la suppression de postes : 1883 cette année. Sur Paris, ces suppressions de postes sont l’équivalent de deux collèges fermés en cette rentrée. Alors que la démographie est sensiblement constante, cette politique d’austérité est structurellement injuste. Et décorrélée du contexte actuel.
Et quel contexte ! Deux ans d’impréparation, d’improvisation permanente demandée aux enseignant·e·s, d’explosion des inégalités scolaires, d’enseignement dégradé… Plus que jamais le service public de l’Éducation a besoin de moyens supplémentaires pour rattraper le retard causé par la crise sanitaire et les errances du ministère. Plus que jamais les effectifs de personnels éducatifs doivent être renforcés !
De nombreuses solutions ont été proposées : création d’un collectif budgétaire pour la création de postes, augmentation des salaires, loi de programmation pluriannuelle pour un plan d’urgence, ouverture des listes complémentaires, augmentation du temps scolaire pour rattraper les retards éducatifs etc. Jean-Michel Blanquer est resté « droit dans ses bottes » et les ignore avec le plus grand mépris. Il avance au contraire ses pions et multiplie le recours aux heures supplémentaires et l’embauche d’enseignant·e·s contractuel·le·s.
Non seulement le gouvernement supprime des postes, mais en plus il augmente la précarité des personnels et dégrade la qualité du service public de l’enseignement.
Ce ne sont pas de miettes dont l’Éducation Nationale a besoin, mais d’effectifs renforcés : d’enseignant·e·s, de CPE, d’AED, d’AESH, de psychologues, de RASED, de personnels administratifs, techniques, de santé et sociaux. Mais aussi de revalorisation des salaires et de titularisations !
Pour Jean-Noël Aqua, « la politique du quoi qu’il en coûte s’est arrêtée aux portes de l’école. C’est la jeunesse – particulièrement des quartiers populaires – qui est ainsi sacrifiée sur l’autel d’une politique éducative de la sélection et de l’entre-soi. Quel contraste entre les cadeaux au privé – 7 millions sur Paris chaque année – d’un côté et l’austérité pour le public de l’autre ».
Les élu·e·s communistes de Paris répondront présent·e·s à l’appel de l’intersyndicale et manifesteront aux côtés des personnels enseignant·e·s pour exiger un plan d’urgence au ministère. La qualité du service public de l’éducation n’est pas une option. Elle est un devoir qui passe par un investissement massif dans le service public d’éducation au service de l’émancipation de toutes et tous, quelle que soit sa classe.