Ce matin, l’exécutif parisien a validé l’introduction du financement des actions pédagogiques des collèges dans une logique de projets et de mise en concurrence.
Au groupe communiste, nous considérons que les voyages scolaires, les mobilités pédagogiques contribuent à l’émancipation des élèves. Pour celles et ceux qui ne partent jamais en vacances, ils constituent des moments uniques de découverte. Ces projets font partie de l’enseignement et doivent être financés par la puissance publique de façon récurrente et pérenne, sans mise en concurrence.
Pour Jean Noël Aqua, « cet appel à projet pose une première pierre vers un monde de l’éducation que nous ne cautionnons pas car il ne permet pas une émancipation des collégiens en tant que citoyen mais comme acteur d’un monde concurrentiel où les enfants ne disposent pas des mêmes armes pour agir ».
Par ailleurs, malgré les amendements de l’exécutif, certains collèges continueront de voir leur dotation baisser dès la première année. Or, comme le rappelle Nicolas Bonnet Oulaldj, « N’oublions pas que les collèges sont eux aussi frappés de plein fouet par l’inflation galopante qui touche aussi toutes les sorties scolaires, tant pour les transports, que les prestations ou les hébergements. Diminuer les dotations dans ce contexte est inacceptable. »
Lors des différents conseils d’arrondissements, de nombreux élu.es de la majorité avaient marqué leur incompréhension. Nous le réaffirmons : le financement pérenne et récurrent de l’éducation est consubstantiel de la qualité du service public et de l’émancipation citoyenne de nos enfants.
Le groupe communiste restera vigilant lors des prochains débats sur l’avenir des projets d’actions éducatives et leur niveau de financement.