Alors que le projet de réforme affiche la volonté du gouvernement de déplacer la formation professionnelle de l’école vers l’entreprise, sept lycées professionnels parisiens sont menacés de fermeture par Madame Pécresse.
Sans concertation avec le personnel et les organisations syndicales, les fermetures prévues pour la rentrée 2023 sont annoncées par le Rectorat aux proviseurs des établissements concernés : Georges-Brassens (XIXe), Armand-Carrel (XIXe), Suzanne-Valadon (XVIIIe), Charles-de-Gaulle (XXe), Brassaï (XVe), l’annexe du lycée Théophile-Gautier située dans le XIIe, et l’annexe située dans le XIVe du lycée Lucas-de-Nehou.
Ces fermetures pourraient affecter 750 lycéen·nes, particulièrement issu·es des classes populaires. Sans concertation avec les élèves, ni avec la communauté éducative, ces fermetures ont toutes les chances de multiplier les dysfonctionnements déjà constatés dans la gestion par la Région du service public d’enseignement.
Devançant le plan du gouvernement, Valérie Pécresse renforce la casse du service public de l’éducation. Elle poursuit au niveau régional les résultats de sa logique libérale amorcée en tant que ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche sous Nicolas Sarkozy.
Le Groupe Communiste et Citoyen de Paris se joint aux organisations syndicales de l’Education Nationale et aux élu·es de gauches et écologistes au Conseil régional d’Île-de-France pour demander à la Présidente de Région de clarifier ses intentions et de renoncer à ces projets de fermeture d’établissements.
L’austérité a un coût pour nos enfants et pour nos enseignants. Pour un service public digne et des qualifications de haut niveau, la voie de l’enseignement professionnel doit être renforcée et les investissements nécessaires doivent être alloués.
Jean-Noël Aqua Nicolas Bonnet-Ouladj