Ce mardi 19 avril, la plateforme Deliveroo a été condamnée à 375 000 euros d’amende pour délit de travail dissimulé et complicité, après avoir employé en tant qu’indépendants des travailleurs qui étaient en réalité salariés. Nous nous félicitons de cette décision qui fait suite à un long combat mené par les travailleurs des plateformes, aux côtés desquels nous nous engageons depuis de nombreuses années.
“Habillage juridique”, “filtre” : les propos de la juge ont été extrêmement clairs concernant cette dissimulation “d’une situation de salariat”. Comme nous le dénoncions, les livreurs ne sont que considérés comme des variables d’ajustement permettant d’assurer un service de livraison en 30 minutes.
Cette décision est la première victoire pénale de cette ampleur en France dans la bataille menée contre ces plateformes et l’ubérisation.
Pour Barbara Gomes, elle est un signal fort : “Non, le cynisme de ces dirigeants envers les travailleurs, parmi les plus précaires qui plus est, n’est pas sans conséquences sur leurs propres vies. Ils ne sont pas au-dessus des lois. Aujourd’hui, au tribunal de Paris, la justice pénale fut aussi justice sociale.”
A Paris, nous, élu.e.s du groupe communiste et citoyen, restons pleinement mobilisés pour améliorer les conditions de travail des coursiers et les aider dans leur accompagnement juridique. C’était le cas lors de la création de la maison des coursiers le 3 décembre dernier. Cela sera le cas demain au niveau national et européen.