À quelques jours d’une rentrée scolaire marquée par les risques de reprise épidémique, le ministre de l’Éducation nationale s’est contenté d’encourager les collectivités à « la généralisation » des capteurs de CO2.
Une façon habile de se défausser du problème. Et in fine, de faire des économies sur la santé. Certes, l’installation de ces capteurs est de la responsabilité des collectivités, mais la dépense exceptionnelle devrait être couverte par la solidarité nationale.
Devant cette mise en danger des enfants, des parents et des personnels, les collectivités doivent agir. Et l’État doit être au rendez-vous.
Les avis des experts, des médecins, des scientifiques, des autorités sanitaires se suivent et se ressemblent : l’efficacité des capteurs n’est plus à prouver. Les syndicats et associations de parents d’élèves la réclament depuis plus d’un an. Alors pourquoi mégoter ?
Sur Paris, la dépense serait de 2 à 3 millions d’euros. Le groupe communiste n’a cessé, à l’occasion de différents Conseils de Paris, de demander leur déploiement le plus rapidement possible. Et de présenter ensuite la facture à l’État.
L’expérimentation parisienne couvrant 500 des 11.000 salles parisiennes est insuffisante. La vitesse supérieure aurait dû être enclenchée. Pour Jean-Noël Aqua, il « parait urgent d’accélérer la cadence et de ne pas attendre pour avancer sur la pose de capteurs sur l’ensemble de nos locaux ».
En cette rentrée marquée par tant d’incertitudes, nous le répétons, l’austérité nuit à notre santé. Il est temps de déployer massivement les capteurs de CO2.