Madame la maire, Monsieur le Préfet, monsieur l’adjoint en charge des transports et des mobilités,
A Paris, nous engageons parfois de petites révolutions politiques. C’est le cas de la mise en place de Vélib’, que nous avons créé aux côtés de Bertrand Delanoë en 2007. Nous étions précurseurs. Et de 2007 à 2017, nous avons assisté à une véritable massification de l’utilisation du vélo grâce à ce système. Nous étions satisfaits de ce système.
Pourtant, en 2017 le Syndicat Autolib Velib Métropole a fait le choix d’écarter Cyclocity, filiale de JCDecaux, pour SMOVENGO. Avec les élus communistes, j’avais alors exprimé notre inquiétude et notre désaccord concernant ce choix. L’offre était moins chère et reposait sur des conditions de travail dégradées. Nous craignons des difficultés, et nos craintes ont été confirmées.
Déjà à l’époque, l’installation et le raccordement des nouvelles stations avait duré des mois, la flotte de vélos ne se déployant correctement qu’avec beaucoup de retard.
4 ans plus tard, qu’en est-il ?
Nous ne pouvons que constater que ces vélos en libre service sont toujours très, très loin de satisfaire les Parisiennes et les Parisiens. Certes, nous comptons aujourd’hui 360 000 abonnés et des efforts ont été faits en septembre dernier pour améliorer le service avec la livraison de 3000 vélos à assistance électrique supplémentaires. Mais nous sommes toujours loin du compte, et les Parisiens en témoignent chaque jour.
Vélos inutilisables ou défectueux, assistance électrique en panne, stations vides, les témoignages se succèdent sur le terrain et sur les réseaux sociaux. Les membres du comité des usagers nous racontent ces vélos bloqués en station, ces pédales se décrochant en pleine course : le dernier rapport de leurs échanges nous transmet tous ces éléments, et les difficultés concernant la maintenance, les réclamations non prises en compte.
En août dernier, toujours pas d’amélioration du service, mais une augmentation des prix pour tous les usagers. Une augmentation alors même que quelques mois plus tôt, SMOVENGO réclamait 240 millions d’euros d’ici à 2032 sous menace de mettre fin au contrat.
Aujourd’hui, nous ne pouvons que constater que l’offre de SMOVENGO était low-cost, alors que celle de JCDecaux permettait une reprise des salariés qui avaient une expertise réelle sur le sujet, un savoir-faire à préserver.
Dans ce contexte, Madame la maire, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie, quelles sont vos propositions pour une amélioration effective et rapide du service Vélib’ ?