Communistes Paris

Morts au travail : à quand de véritables actions pour la sécurité des travailleurs ?

Un emploi de qualité pour chacun·e

Le 5 mars dernier, Moussa Gassama est mort des suites d’un accident sur son lieu de travail. A 58 ans, cet homme a chuté alors qu’il nettoyait les vitres du centre d’action sociale de la ville de Paris (CASVP). Et cet accident lui a été fatal. Son parcours est l’exemple même de la précarité que subissent de trop nombreux travailleurs. Nous sommes au mois de mars et 64 personnes ont déjà été recensées mortes en 2022 des suites d’un accident du travail. Selon l’Organisation internationale du Travail, on compte 700 morts en moyenne par an en France.

Nous avons par ailleurs voté une délibération, sur proposition des communistes, afin d’organiser un hommage à ces femmes et ces hommes qui décèdent des suites d’accidents du travail, le 28 avril prochain dans chacun des arrondissements de la capitale. Il travaillait pour une société sous-traitante aux ordres d’une société elle-même mandatée par la mairie de Paris. Une société privilégiant la rentabilité sur la qualité du service public. C’est cette sous-traitance en cascade qui est aujourd’hui source de précarité. C’est la même que l’on constate sur les chantiers du BTP, comme ceux des Jeux Olympiques ou de la construction du Grand Paris Express.

Nous avons donc demandé à ce que tous les services de nettoyage des bâtiments de la Ville soient réinternalisés.

Madame la maire, mes chers collègues,

Le 5 mars dernier, Moussa Gassama est mort des suites d’un accident sur son lieu de travail. A 58 ans, cet homme a chuté alors qu’il nettoyait les vitres du centre d’action sociale de la ville de Paris (CASVP). Et cet accident lui a été fatal.

J’aimerais d’abord avoir une pensée pour sa famille, ses proches et ses collègues.

Son parcours est l’exemple même de la précarité que subissent de trop nombreux travailleurs. S’il nettoyait un bâtiment de la Ville de Paris, il n’était pourtant pas directement agent de la Ville.

Il fait partie de ses hommes et de ses femmes, trop nombreux, qui meurent chaque année à cause de leur travail.

Nous sommes au mois de mars et 64 personnes ont déjà été recensées mortes en 2022 des suites d’un accident du travail.

Selon l’Organisation internationale du Travail, on compte 700 morts en moyenne par an en France.

Ce chiffre doit nous inquiéter, et nous pousser à interroger la cause de ces décès : c’est bien la dégradation accrue des conditions de travail que subissent énormément de travailleuses et travailleurs.

Bien que les chiffres de ces accidents soient très importants, ces morts sont souvent passées sous silence, traitées dans les rubriques des faits divers par la presse, alors que leur nombre et leurs conséquences dramatiques démontrent qu’elles relèvent d’un enjeu de santé et de sécurité publique.

Alors oui, il faut rendre hommage à toutes ces personnes qui meurent du fait de leur travail. C’est d’ailleurs la délibération que nous avons votée ce matin, qui fait suite à une proposition de notre groupe, pour permettre d’organiser une journée d’hommage le 28 avril prochain.

Mais nous devons aussi poser la question de l’action de notre collectivité pour empêcher ces accidents. Et la principale solution est d’améliorer les conditions de travail de toutes et tous.

Car Moussa Gassama, était un travailleur précaire.

Payé 10,73 euros brut par heure, il travaillait pour une société mandatée par la mairie de Paris. Une société privilégiant la rentabilité sur la qualité du service public.

Pour les communistes, la sous-traitance en cascade qui est aujourd’hui source de précarité. C’est la même que l’on constate sur les chantiers du BTP, comme ceux des Jeux Olympiques ou de la construction du Grand Paris Express.

C’est aussi cette sous-traitance qui est responsable de la perte de savoir-faire dans tous nos services publics, dans l’industrie, dans l’artisanat en France. Elle conduit à des malfaçons et ne garantit pas la sécurité des salariés.

Madame la maire, en tant qu’ancienne inspectrice du travail, nous connaissons votre attachement aux conditions de travail des Français et des Parisiens. Ma question sera la suivante : pour tous ces salariés, pour la sécurité de l’emploi et des conditions de travail, est-il envisageable de cesser cette sous-traitance et internaliser à nouveau le nettoyage des bâtiments de la Ville de Paris ?

Nicolas
BONNET
OULALDJ

Élu du 12e arrondissement au conseil de Paris

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