Communistes Paris

Des moyens pour les travailleuses et les travailleurs sociaux !

Solidarités

Le groupe Générations a choisi de dédier sa délibération de groupe à la situation des travailleurs et travailleuses sociales, merci de nous permettre de mettre en lumière ces professionnels, chevilles ouvrières de nos politiques publiques de lutte contre la précarité et la pauvreté.

Ils et surtout elles, car comme dans beaucoup de professions qui touchent à l’action sociale les métiers sont très féminisés. Ils et elles sont en souffrance. Des souffrances liées à la fois à leurs conditions de travail, au contexte politique et économique national accentué par la crise du COVID.

Assistant·es sociaux, éducat·trices·eurs spécialisé·es, instruct·trices·eurs de dossiers, agent·es d’accueil, agent·es administratifs des services sociaux, elles et ils font un travail indispensable mais trop souvent invisibilisé, voire stigmatiser à l’image des publics qu’elles et ils accompagnent. Cette stigmatisation c’est un Président de la République en exercice qui se met en scène pour dénoncer « un pognon de dingue dépensé dans les minima sociaux ».

On se souvient aussi d’un ancien Président de la République de la décennie précédente qui avait à cœur de dénoncer le soit disant assistanat. Et il ne ciblait pas les bénéficiaires du bouclier fiscal qui ont reçu des millions d’euros de cadeau sans même avoir un CERFA à remplir.

Entretenir l’idée qu’il y aurait cette France qui se lève tôt, et celles et ceux qui profitent c’est mépriser nos concitoyennes et concitoyens les plus fragiles et mépriser les travailleuses et travailleurs sociaux qui se démènent au quotidien dans la diversité de leurs métiers pour tenter de limiter les effets catastrophiques des politiques d’austérité ultra libérale sur les plus fragiles.

Pour agir et pour agir efficacement, il faut des moyens surtout des moyens humains. Les difficultés des travailleuses et travailleurs sociaux ce sont des difficultés salariales, des difficultés de reconnaissance, des difficultés de conditions de travail. C’est ce qui fait que de plus en plus, les professions du travail social deviennent des filières en tension, dans lesquelles on manque de candidates et candidats, dans lesquelles les postes vacants se multiplient.

Les chiffres rappelés dans la délibération sont effrayant : 65 000 postes non pourvus en France et jusqu’à 25% de vacances dans certains arrondissement Parisien je pense en premier lieux aux 18ème, 19ème et 20ème arrondissement. Ces vacances de postes entrainent parfois un service dégradé mais bien trop souvent une surcharge de travail pour celles et ceux qui restent en raison de l’engagement des professionnels. Nous le savons, des postes sont ouverts mais non pourvus.

Ces postes ne sont pas pourvus pour plusieurs raisons. Le manque de valorisation des filières n’est pas seulement symbolique, il est aussi pécunier : des métiers difficiles, mal connu et reconnu et par-dessus tout mal rémunéré. Il est urgent que le Gouvernement prenne la mesure de la désertion du métier de travailleurs/travailleuses sociaux.

Nous comprenons bien leur tentation d’agir sur ces questions comme sur les questions de santé. Quand dans les années 70 on théorisait tranquillement que moins de médecin entrainerait une réduction des dépenses de santé, le fameux trou de la SECU. On en paie les conséquences aujourd’hui.

Certains adeptes de la réduction de la dépense publique pourraient être tenté de se dire que moins de travailleurs travailleuses sociaux, réduirait les dépenses de l’action sociale. Comme pour la santé c’est absolument faux et même contraire à tout bon sens !

Il faut donc une revalorisation des filières métiers à l’échelle nationale, Il faut aussi renforcer les formations. Avec le groupe Communiste nous étions fortement intervenu contre la fermeture programmée par l’Académie de Paris et la Région de l’Ecole du travail social au lycée Rabelais dans le 18ème arrondissement. Ce serait une hérésie au moment où les travailleurs et travailleuses sociaux manquent et pas seulement à Paris. Il faut au contraire renforcer les formations et agir sur l’orientation pour promouvoir ces métiers auprès des plus jeunes.

Enfin, à Paris, notre ville s’engage dans la construction du Paris de l’action sociale : une grande réforme de fusion du CASVP et de la DASES qui permettra de renforcer et d’améliorer l’accueil des usagers et usagères dans les arrondissements sur le modèle des maisons départementales des solidarités. Le groupe communiste s’inscrit pleinement dans ce projet. Si notre action sociale est ambitieuse, elle est trop souvent peu lisible et donc moins accessible à un public déjà fragilisé.

Nous serons très attentifs à ce que cette fusion se fasse dans le respect des métiers et des personnels sans suppressions de postes et sans report sur la dématérialisation. Nous savons que Léa Filoche y est attentive, avons d’ailleurs déposé un vœu en 1ere commission afin que les services publics qui ont désertés notre ville par exemple la CAF ou la CPAM à y tenir des permanences. La dématérialisation à tout va n’est pas la solution, au contraire.

Je me joins aux voix précédentes pour dire tout notre soutien aux travailleurs et travailleuses sociales et salue leur travail.

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