La pollution atmosphérique est un véritable fléau qui occasionne des dégâts sanitaires qui touchent en premier lieu les catégories populaires les plus exposées à un habitat proche des zones de pollution, notamment aux abords du périphérique. Cette pollution est liée à 48 000 décès prématurés par an selon une étude de « Santé publique France ».
C’est un fléau qui nécessite des actions à la hauteur des enjeux, mais des actions qui, si on veut qu’elles soient efficaces, se doivent absolument d’être sociales sous peine d’être rejetées. Prenons l’exemple des gilets jaunes, mouvement parti d’une revendication contestant une mesure visant à lutter contre le réchauffement climatique et qui au final a abouti à l’abandon total de la mesure.
Il s’agit d’avancer de front, pour une raison de justice sociale, mais aussi en matière d’efficacité de la mesure : à la fois la question sociale et à la fois la question environnementale. C’est l’objet des remarques que nous faisons sur cette mise en place de la ZFE. Il n’y a évidemment pas que la ZFE, il s’agit d’avoir une action qui prenne l’ensemble des leviers en compte et notamment la question de la production industrielle ! Si on ne prend pas en compte la production de voitures et les règles qui régissent le type de motorisation, nous risquons d’attendre longtemps avant de voir un changement.
Les motorisations actuelles génèrent beaucoup trop de particules fines et, je le signale, nous nous basons beaucoup sur la réglementation des « Crit’air » mais la question des diesels est insuffisamment ciblée aujourd’hui par la législation. Il faut donc agir sur la motorisation et la production de voiture en promouvant par exemple des systèmes d’aspiration de particules fines au niveau du freinage.
La ZFE est sans cesse repoussée, faute d’absence d’accompagnement de l’Etat. Mais en cette période de crise du, et je mets des guillemets, « pouvoir d’achat », on ne peut pas ignorer la question financière. Voilà pourquoi nous demandons un accompagnement de l’Etat afin qu’il convertisse ses grandes déclarations sur la lutte contre le changement climatique en action concrète.
Voilà pourquoi nous demandons l’augmentation de la prime à la conversion à 10 000 euros pour l’achat de véhicules neufs ou d’occasion de Crit’air 1 afin de permettre de renouveler le parc automobile sur la métropole du Grand Paris. Mais aussi de mettre en place des prêts à taux zéro 100% garantis par l’État permettant de supprimer les restes à charge lors d’achats de véhicules Crit’Air 1.
Nous demandons également, il s’agit de le marteler, de nouveaux moyens de financement des transports publics afin d’offrir des solutions alternatives aux automobilistes. Alors même que nous constatons les conséquences délétères de la privatisation des transports en commun portée par la droite au conseil régional, il s‘agit de promouvoir, pour nous, des services publics capables de garantir une condition de vie suffisante pour les populations.
Nous demandons également que la Ville établisse des exemptions pour les travailleuses et travailleurs en horaires décalées, nous ne comprenons pas le refus systématique de l’exécutif sur ce point-là. Certains travailleurs travaillent avant et après l’ouverture des métros, ils ont donc besoin de leur véhicule personnel pour aller travailler, de plus ils ont souvent des salaires très bas et les aides ne sont pas suffisamment à la hauteur. Pour les communistes il faut donc prévoir des exemptions pour les travailleurs et travailleuses en horaires décalées, les personnes handicapées et âgées à hauteur d’une dizaine de fois par an pour des raisons médicales et impromptues.
Si nous n’agissons pas sur l’aspect social de la ZFE nous risquons de la voir capoter.