La renommée des marchés alimentaires parisiens n’est plus à faire. Ils sont un service public de proximité indispensable au quotidien des habitantes et des habitants de notre Ville, mais leur gestion déléguée à des opérateurs privés a ses limites.
Nous pouvons aller encore plus loin dans l’accès à des produits de qualité pour toutes et tous, dans son soutien aux producteurs en circuits courts et à l’agriculture durable. Nous pensons que la remunicipalisation de leur gestion permettra à notre collectivité d’atteindre pleinement ses objectifs en matière de régulation des prix et d’actions concrètes en faveur du développement durable et de la justice sociale.
Commencer par la remunicipalisation progressive des marchés couverts, plus faciles d’un point de vue logistique, permettrait de réduire les coûts liés aux marges des gestionnaires privés et de réinvestir les recettes au service de l’intérêt général.
Les idées ne manquent pas : assurer des paniers à prix réduits pour les ménages modestes, pérenniser le don des invendus, proposer une meilleure traçabilité des produits et une juste rémunération aux producteurs. Nos marchés, populaires dans tous les sens du terme, le seront encore davantage.
C’est pourquoi nous proposons la commande d’un rapport détaillant les aspects techniques, financiers et sociaux d’une remunicipalisation des marchés alimentaires, accompagné d’un calendrier de mise en œuvre. C’est l’objet de notre vœu rattaché.
Par ailleurs, je tiens à revenir sur la situation des commerçants des marchés évoqué par le vœu de l’exécutif qui répond à celui de Changer Paris. Il faut rappeler que ces travailleuses et travailleurs, souvent précaires, jouent pourtant un rôle essentiel : ils assurent un véritable service public de proximité, qui fait vivre nos quartiers et contribue à l’attractivité de la ville. Il est donc légitime que nous mettions en place les conditions nécessaires pour qu’ils puissent exercer leur activité dignement.
Il faut également avoir en tête que de nombreux marchés sont actuellement impactés par des travaux. Ces aménagements sont bien sûr nécessaires, mais ils compliquent le stationnement des camions de ces commerçants, les obligeant souvent à se garer à proximité et à subir des amendes à répétition.
Permettre à ces camions, indispensables au bon fonctionnement des marchés — et donc à la vitalité économique de la ville —, de stationner pendant leurs horaires d’activité n’a rien d’un privilège.
Je m’étonne que certains, sur les bancs de la droite, l’oublient. Nous voterons donc l’amendement de l’exécutif à ce sujet et la délibération.