Les scientifiques alertent, il n’est plus possible de tenir l’engagement de +1.5°C par rapport à l’ère pré-industrielle. Dans ce cadre, l’urgence a limiter nos émissions n’en est que plus aiguë. L’un des principaux leviers c’est la rénovation de l’ensemble des logements d’ici 2050.
Dans cette crise sans précédent, l’État envisage non seulement une année blanche en 2026, soit une austérité accrue, mais aussi la suspension de MaPrimeRenov cet été.
En 2025 il manque 2 milliards à ce dispositif si l’on souhaite accompagner toutes les demandes en matière de rénovation. A ce rythme il manquera 3 à 4 milliards l’an prochain et ainsi de suite à chaque année qui passe.
Si rien ne change la France et le territoire parisien ne pourront pas tenir les objectifs de la stratégie nationale bas carbone.
C’est dangereux et injuste puisque la Ville a fait le travail sur son parc social. 70.000 logements ont été rénovés soit 5.000 par an.
Sur le parc privé, avec EcoRénovons Paris + nous avons réussi à accélérer le nombre de rénovation. Mais ça ne peut pas suffire à pallier le désengagement de l’État.
En parallèle il y a une explosion des résidences secondaires à Paris qui réduisent l’offre locative sur le marché privé.
C’est pourquoi, nous demandons à la Ville d’interpeller l’Etat pour que les DMTO soient réformés afin de différencier les résidences principales et les résidences secondaires. Ce qui permettra d’établir une majoration de DMTO en cas de vente pour faire une résidence secondaire dans les zones tendues.
Ça permettra de générer de nouvelles recettes, de manière juste, et nous pourrons les flécher vers l’agence nationale pour l’habitat afin de financer les dispositifs tels que MaPrimeRénov’.
C’est écologique et social parce que ça réduira les émissions du parc immobilier, parce que ça nous permettra de lutter contre la prolifération des résidences secondaires, donc ça remettra des logements sur le marché et ça baissera les factures d’énergie pour les locataires. Tout le monde y gagnera. Je vous remercie.