Les lieux alternatifs, les squats, les ateliers, ces lieux de travail abordables qui étaient autrefois accessibles aux artistes se raréfient. Les artistes galèrent et faute de pouvoir travailler à Paris quittent la ville.
Malgré une politique municipale volontariste, nous manquons d’ateliers, d’espaces de travail collectifs ou individuels pour accueillir celles et ceux qui sont essentiels au rayonnement culturel de la capitale. Aujourd’hui, plus de 2 000 demandes d’ateliers sont en attente auprès des bailleurs de la ville. C’est pourquoi nous avons souhaité porter un vœu global sur cette question. Un vœu que nous avons travaillé avec les différents acteurs du secteur culturel et des bailleurs.
Tout d’abord, en revoyant les critères d’attribution que nous souhaitons plus sociaux. Il faut sortir d’une lecture financière et élitiste de l’activité artistique des artistes auteurs. Introduire les organisations syndicales représentatives dans la commission d’attribution permettrait plus de transparence et d’améliorer ces biais.
Par ailleurs, de nouveaux espaces pour les artistes doivent être créés en exploitant plus intelligemment les espaces vacants, en particulier les espaces commerciaux qui pour certains sont vides depuis des années. En effet L’APUR souligne une vacance importante des locaux commerciaux : elle était de 10,9 % en 2023, notamment dans le nord de Paris ;
Nous portons donc plusieurs propositions dans le cadre de l’urbanisme transitoire, ainsi que sur l’attribution de locaux par les bailleurs sociaux et Paris Commerce à ces collectifs d’artistes. Cela permettrait de maintenir une dynamique artistique vivante à Paris, notamment dans les quartiers délaissés par les commerces.
Mes chers collègues, ce vœu, vise à étendre ainsi qu’à garantir un accès plus juste aux ateliers d’artistes, il s’inscrit dans une démarche de justice sociale, de promotion de la culture et de lutte contre la spéculation immobilière.