Temps d’attente des bus qui s’allongent, rames de métro bondées : rien ne va plus dans les transports ! C’est le résultat de la politique irresponsable de Valérie Pécresse et de la pression sur les salaires qui a fait bondir le nombre de démissions de chauffeurs de bus, soit plus de 600 en 2022 à la RATP (3 fois plus qu’avant). En tant que présidente de la région Ile-de-France, elle préside Ile-de-France Mobilités, l’organisme qui gère les transports publics. Avec mon collègue Fabien Guillaud-Bataille, nous sommes deux élus communistes dans le conseil d’administration d’IDFM dominé par la droite.
Depuis 2016, nous alertons. Valérie Pécresse refuse de rechercher de nouvelles recettes auprès des entreprises via une augmentation du versement mobilités. Elle a laissé complètement dériver l’endettement d’IDFM, passé entre 2018 et 2023 de 2 à 12 milliards d’euros. Le remboursement de la dette augmente très dangereusement alors qu’il faut financer l’achat de nouvelles rames de RER et de métro et la mise en service de nouvelles lignes comme le prolongement de la ligne 11.
Cette politique libérale a mis IDFM en faillite. Résultat : le budget 2023 voté fin décembre a débouché sur une hausse de 12% du Pass Navigo, à plus de 84 euros. Mais malheureusement, le pire risque d’être à venir. Le trou financier pour 2024 est déjà estimé à 1,2 milliard d’euros. Et pour qu’il y ait plus de bus et de métros, il faut impérativement que la RATP et la SNCF aient les moyens d’augmenter les salaires. Il faudrait au moins 600 millions d’euros pour remettre les salaires à flots. Et arrêter la mise en concurrence des transports qui organise le dumping social et fait fuir les salariés (et donc les bus et les métros : c’est parce qu’il n’y a plus assez de conducteurs qu’il y a moins de bus et de métros).
Sans nouvelles recettes, sans 1,8 milliard d’euros (par an) mobilisés très vite, l’avenir est sombre. Le Pass Navigo risque d’augmenter à 130 euros (de quoi renflouer IDFM à hauteur de 1,2 milliard) et s’il n’y a pas de moyens pour augmenter les salaires, nous aurons toujours moins de bus et de métros.
Une catastrophe qu’il faut absolument éviter. Heureusement la gauche se mobilise. La campagne Stop Galère initiée par les communistes d’Ile-de-France a recueilli plus de 50 000 signatures. Signez la pétition sur www.stopgalere.fr. Il y a urgence !