L’avenir du périphérique est un sujet central pour les parisiens, les habitants de la première couronne et les franciliens en général.
→ C’est d’abord un sujet de santé publique :
- Aujourd’hui, la pollution de l’air est plus importante sur le périphérique. Cette infrastructure représente 34% des émissions d’azote, et la pollution y est 6 fois supérieure aux seuils recommandés par l’OMS. Elle tue prématurément 6600 personnes chaque année dans la Métropole du Grand Paris ;
- c’est aussi une source de pollution sonore : 90% des sites testés sur le périphérique dépassent les valeurs limites européennes. Une étude menée par Bruitparif démontre par ailleurs que le bruit à Paris a pour conséquence une perte de 8 mois d’espérance de vie en bonne santé.
→ Un sujet de classes :
- Plus de 500 000 personnes vivent à proximité du périphérique, et 40% d’entre-elles habitent dans des logements sociaux. Transformer le périphérique, c’est améliorer le cadre de vie des classes populaires qui subissent aujourd’hui de nombreuses nuisances pour leur santé.
→ Nous sommes d’accord sur l’ambition proposée par le plan :
- Nous approuvons pleinement les mesures de végétalisation, la plantation de 50 000 à 70 000 arbres ;
- Nous sommes également d’accord pour la mise en place d’une voie réservée aux bus et au covoiturage après les jeux olympiques et paralympiques 2024. ⇒ Mais ces deux points ne règlent pas la question centrale de la réduction de la pollution sur le périphérique.
→ Le périphérique : une infrastructure centrale
- Nous traitons d’une infrastructure colossale pour les parisiens : plus d’un million de déplacement quotidien, plus de 35 kilomètres de routes, et des trajets principalement effectués afin de travailler.
- Une grande pratique de l’autosolisme avec un taux d’occupation moyen par voiture de 1,05 personnes.
→ Le seul moyen de réduire la pollution est de proposer une alternative à ces usagers :
- proposer une alternative en transport en commun en rocade, comme la ligne de métro que nous proposons dans notre voeu
- proposer un accompagnement renforcé pour passer à un véhicule qui ne pollue pas
- effectuer un report du fret routier vers le fret ferroviaire. ⇒ Toutes ces propositions seront présentées plus précisément par mes collègues Jean-Philippe Gillet et Jean-Noël Aqua.
→ Un projet nécessaire pour recoudre Paris et la première couronne :
- Proposer un moratoire sur les constructions, c’est faire patienter des habitants des quartiers populaires qui attendent depuis des années une amélioration de leur cadre de vie. Sans parler des maires de première couronne qui ont pour certains déjà présenté les projets à leur population et n’attendent désormais plus que le début des travaux ;
- la nécessaire implantation de nouveaux services publics, équipements sportifs à disposition de ces habitants qui ne pourra se faire s’il y a un moratoire ;
- Nous sommes dans la prolongation du travail effectué et voté par tous les groupes de cette majorité.
Ce projet est donc crucial pour les Parisiens ainsi que pour les Franciliens. Pour eux, nous voterons cette délibération.