On aurait pu penser que le scandale Stanislas aurait pu inciter les établissements privés sous contrat à être plus vigilants quant au respect de la loi. Une espérance visiblement vaine.
Rappelons que le rapport de l’inspection générale sur cet Stanislas est accablant. Accablant sur le non-respect de la loi et du code de l’éducation. Accablant sur le catéchisme obligatoire, explicitement interdit par le code de l’éducation. Accablant sur le non-respect des programmes scolaires. Stanislas ne respecte pas le contrat qui le lie à l’État.
Après le scandale, on aurait pu espérer contrition, repentance et réconciliation avec la loi.
Mais les voix du privé sont impénétrables.
Toujours est-il que la boite de pandore est ouverte et les langues se délient.
Qu’apprend-on ?
Collège Fénelon. Une journée de pastorale obligatoire pour tous les élèves sera organisée le 11 juin. Un chemin de croix pour les élèves de 4e l’a été le 4 avril. En violation du code de l’éducation.
Collège Saint Louis de Gonzague Deux jours de cours sont remplacés par une retraite de profession de foi, les 14-15 puis 21-22 mars.
Le 14 mars, une enseignante de SVT d’un autre lycée privé est convoquée immédiatement à ne pas prendre en charge sa classe. En cause son cours sur la "Reproduction et sexualité humaine" en classe de 6e., explicitement au programme de 6e. L’après-midi et le lendemain, la professeure vient en classe mais ses élèves restent en permanence. Pour revoir ses élèves, elle doit négocier son cours avec l’équipe disciplinaire, la direction et... une association catholique d’éducation affective.
Combien de temps va-t-on tolérer ces manquements à la loi et au contrat d’association ?
Par notre vœu, nous demandons que la Ville demande une inspection généralisée des établissements privés sous contrat. Qu’elle suspende ses financements aux établissements qui ne respectent pas leur contrat. Et qu’elle demande la rupture des contrats avec les établissements qui ignorent leurs obligations.