Chers collègues, malgré leurs efforts, les identitaires et les militants d’extrême droite n’ont pas eu raison du soutien des collectivités territoriales à "SOS Méditerranée". Nous le savons, ce projet de délibération, cette subvention de la Ville de Paris et d’autres collectivités à "SOS Méditerranée" est systématiquement attaquée en justice par des collectifs d’extrême droite, par des soutiens de M. Éric ZEMMOUR. Or, le Conseil d’Etat a tranché le 13 mai dernier. Oui, les collectivités territoriales peuvent soutenir "SOS Méditerranée", et même, nous le disons, elles ont raison de soutenir "SOS Méditerranée", puisqu’il s’agit bien là d’une question d’humanité et d’une question de respect du droit, notamment du droit maritime international.
D’ailleurs, le président bénévole de cette association, M. François THOMAS, est un ancien marin qui s’est engagé parce qu’il a été choqué du mépris du droit maritime et du mépris envers ces populations que l’on peut laisser couler en mer, que l’on peut laisser mourir dans la Méditerranée.
Aucun navire ne doit être laissé à l’abandon, personne ne doit être laissé pour mort en mer Méditerranée, que ce soit des touristes en frégate ou des personnes qui mettent leur vie en péril, qui risquent tout, qui hypothèquent tout ce qu’elles et ils ont, tout ce qu’ont leurs familles pour venir essayer de chercher ne serait-ce qu’un petit peu de vie meilleure. Pour eux, pour leurs ancêtres, pour leurs descendants, ils risquent tout pour venir chercher l’humanité sur les rives de notre pays. Pour cela, nous leur devons la vie et nous devons le soutien à cette association "SOS Méditerranée", qui fait un travail absolument indispensable, qui est simplement de notre humanité : ne pas laisser mourir des gens en mer.
Pour cela, nous devons toutes et tous soutenir unanimement ce projet de délibération. Le contraire d’une unanimité sur ce vote signifierait que, oui, toutes les vies ne se valent pas, que des gens pourraient mourir en mer sans que cela nous fasse sourciller, sans que cela nous dérange. Or, c’est contraire, encore une fois, à notre humanité, à celle qui doit toutes et tous nous animer, et c’est contraire au droit maritime international.
Je vous remercie