Communistes Paris

Soutien à "SOS Méditerranée" pour ses missions de sauvetage en mer et sensibilisation du public parisien à la situation des migrants.

A l’heure où certains échanges sur l’immigration nourrissent les pires fantasmes et imaginaires, où l’accostage du navire "Ocean Viking" a fait remonter à la surface le vrai visage de la droite extrême et de l’extrême droite jusque dans les travées de l’Assemblée nationale - et j’ai une pensée pour le député Carlos Martens BILONGO, victime de racisme dans l’hémicycle -, cette subvention à l’association "SOS Méditerranée" nous rappelle une vérité essentielle : nous avons un devoir de solidarité.

Un devoir de solidarité envers nos concitoyens du monde, qui fuient la guerre, la misère, les persécutions. Un devoir de solidarité d’une capitale engagée pour le respect des droits humains, et d’une ville qui compte sur le plan international.

Un devoir de solidarité à l’heure où en Europe se répand le choix de la non-assistance à personne en danger. A l’image du refus de la Première ministre italienne, héritière du fascisme, qui a refusé l’accostage du navire avec à son bord 234 personnes.

Nous ne pouvons pas entendre les discours de celles et ceux qui s’opposent au soutien de l’association "SOS Méditerranée", ni au Parlement, à l’Assemblée nationale ou au Sénat, ni dans les médias, ni dans cet hémicycle.

Nous ne pouvons pas entendre les émotions et les appels à la solidarité à géométrie variable, en fonction que l’on vienne de l’Est de l’Europe ou de l’Est de l’Afrique. Notre devoir de solidarité ne doit connaître ni frontières ni couleurs. Il doit être exemplaire avec toutes et tous.

Pensez-vous vraiment que l’on puisse dissuader celui ou celle qui fuit, qui est prêt à risquer sa propre vie pour la sauver, pour vivre libre, pour préserver ses droits, son intégrité physique et psychologique ?

On ne fait que se rendre coupable d’inaction lorsqu’on détourne le regard d’un phénomène qui continue et continuera de justifier la triste appellation du plus grand cimetière d’Europe.

Quand un marin est en naufrage, la question ne se pose pas. Il est secouru, c’est tout. Est-ce qu’on demande leurs visas aux skippers qui naviguent sur leurs voiliers ou leurs catamarans avant de leur porter assistance ? Non. Peu importe où ils se trouvent en mer, ils reçoivent assistance.

Au nom du groupe communiste, je veux dire à quel point l’action de "SOS Méditerranée" est salutaire pour celles et ceux que l’Union européenne prétend ne pas voir, ne pas entendre, ne pas compter.

Face aux défaillances des États européens, c’est bien le travail de cette association qui permet de sauver des vies en mer. Plus de 32.000 vies depuis le début des opérations, et encore 234 qui viennent d’être sauvées la semaine dernière.

Aujourd’hui, cette association a besoin de nous. Besoin de pouvoirs publics volontaires, car elle refuse que le bilan humain s’alourdisse. Le soutien de la Ville de Paris, avec plus de 80 collectivités territoriales en France, est plus que jamais nécessaire pour que "SOS Méditerranée" poursuive ses actions de sauvetage en mer.

Le sauvetage en mer, c’est une question d’humanité, que l’on soit de gauche ou de droite. A celles et ceux qui pourraient avoir la tentation de voter contre ce projet de délibération, je vous demande, que proposez-vous ? Votre projet politique est-il réellement de laisser mourir en mer des hommes, des femmes et des enfants ?

Camille
NAGET

Élue du 19e arrondissement au conseil de Paris

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