DGRI 49 : Subvention (100.000 euros) et convention avec l’ONG Médecins du Monde pour une aide d’urgence aux populations civiles de la Bande de Gaza
Madame la Maire, mes chers collègues,
Je souhaite à mon tour commencer cette intervention en rendant hommage aux 1200 victimes dont 815 civils, et 42 de nationalité française, à ces victimes du massacre terroriste commis le 7 octobre par le Hamas.
Lors de cette attaque, les groupes armés ont commis de graves violations du droit international humanitaire, en ciblant délibérément des civils, en perpétrant des crimes incluant des violences sexuelles et en prenant des otages. À quelques jours de la commémoration de cette tragédie, nous exprimons notre solidarité envers les familles endeuillées et leur apportons tout notre soutien, ainsi qu’aux 97 otages toujours détenus par le Hamas et à leurs proches. Nous restons déterminés à exiger leur libération immédiate et inconditionnelle.
Mais comme les milliers d’Israéliens qui manifestent chaque jour contre leur gouvernement, nous savons que sans cessez le feu, leur libération s’éloigne de jour de jour.
Ce 7 octobre, s’il a été le départ d’une année d’enfer pour les Gazaouis et l’ensemble des Palestiniens, nous savons aussi qu’il n’est pas le début de l’histoire.
Au lendemain de ce jour funeste, l’ensemble des Gazaouis, femmes, enfants, vieillards se sont retrouvés sous un déluge de bombes. Le 9, Israël ordonnait un « siège complet » : « Pas d’électricité, pas d’eau, pas de nourriture, pas de carburant ! » énonce le ministre de la Défense, Yoav Gallant : « Nous combattons des animaux humains, et nous agissons en conséquence. » Deux millions de Gazaouis subissent depuis 365 jours ce qui s’apparente à une punition collective, une vengeance aveugle, disproportionnée qui n’a rien à voir avec le droit d’Israël à se défendre et constitue un crime de guerre.
Aujourd’hui, selon les chiffres de l’ONU, on compte 42 000 victimes dont presque la moitié d’enfants, 100 000 blessés, et plusieurs sources bien renseignées affirment que ce nombre serait largement sous-estimé. Nous avons déjà égrené ici, les comptes morbides des dégâts humains, matériels et écologiques causes par cette guerre.
En janvier, dans une décision historique, la Cour internationale de justice (CIJ) estimait que des mesures conservatoires devaient être prises face au « risque sérieux de génocide ». Pourtant, le pilonnage se poursuit et les puissances mondiales sont incapables de négocier un cessez-le-feu.
Les Palestiniens de Cisjordanie sont aussi attaqués, près de 700 Palestiniens dont 161 enfants y ont été assassiné.
Face à ce constat de part et d’autre, il n’existe qu’une seule solution : un cessez-le-feu total et pérenne, mais aussi et surtout… La paix. C’est ce que notre groupe plaide conseil après conseil. Or, conseil après conseil, le bilan s’alourdit.
L’échec de Paris et de Washington à ouvrir des discussions diplomatiques efficaces pour un cessez-le-feu et le refus total de Netanyahou de s’y engager, faisait présager une régionalisation de la guerre. Nous y sommes. J’en reparlerai lors de la deliberation concernant le Liban.
Le président s’est d’ailleurs enfin décidé : le 5 octobre, il s’est déclaré favorable à un arrêt des livraisons d’armes à Israël. C’est un premier pas qui arrive bien tard. Il pourrait aller plus loin et reconnaitre l’Etat de Palestine, comme l’ont fait cette année 7 pays dont l’Espagne, l’Irlande et la Norvège.
Le droit international doit cesser d’être bafoué.
Comment Israël peut-il déclarer António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, persona non grata par Israël sans que rien ne lui soit reproché ? Il faut du courage aux pays occidentaux. Il faut des actes concrets, pour le Liban comme pour Gaza, pour le rétablissement de la paix et de la sécurité dans toute la région.
Le groupe communiste et citoyen réitère de nouveau ses requêtes : que la Ville demande officiellement un cessez-le-feu à Gaza comme au Liban, qu’elle déclare son soutien aux Palestiniens et aux forces progressistes israéliennes, qu’elle appelle à la libération de l’intégralité des otages et adresse un geste fort exprimant la solidarité des Parisiens et des Parisiennes envers les civils palestiniens et libanais.
Vous le savez, nous défendons une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens, avec la reconnaissance de l’État de Palestine aux côtés de l’État d’Israël, basée sur les frontières de 1967. La solution doit être celle de deux États, où les deux peuples pourront vivre en paix, en sécurité, en démocratie et à égalité sur la même terre.
Nous serons toujours aux côtés des Palestiniens, des Israéliens et des forces progressistes qui aspirent, des deux côtés, à la paix. C’est la raison pour laquelle nous voterons les trois délibérations.
Pour finir, Yitzhak Rabin avait déclaré, en 1993 à l’occasion des accords de Washington, “Nous sommes destinés à vivre ensemble sur le même sol de la même terre.” Nous voulons croire que cette destinée peut encore devenir réalité. 30 ans plus tard, nous avons encore la force d’y croire ! Pour combien de temps ?