Je relisais la présentation de l’amendement budgétaire de notre groupe en décembre dernier qui demandais que la somme de 100 000 euros soit ajoutée à la subvention de fonctionnement pour permettre à l’association Maison du geste et de l’image de pérenniser son activité, le groupe écologiste avait d’ailleurs fait le même amendement et vous l’aviez accepté et le conseil de Paris voté.
Il n’y a pas une ligne à en retirer et je ne veux pas me répéter mais force est de constater que nous n’avons pas été compris. C’est d’autant plus étonnant que nous avons travaillé ensemble plus de 6 mois sur la mission d’information sur l’éducation artistique et culturelle. La Maison du geste et de l’image est un des piliers de notre action municipale dans ce domaine. Nous avions d’ailleurs auditionné Marie Stutz, directrice de l’établissement depuis 2018.
Ce qui est encore plus étonnant, c’est que vous écrivez dans l’exposé des motifs, je vous cite : "l’année 2021/2022 a été marqué par le dynamisme de l’activité de la MGI ; La hausse du nombre d’ateliers proposés en temps scolaire et périscolaire, tout comme celles des formations pour adultes ont permis à la MGI d’atteindre un niveau supérieur à celui précèdent la crise sanitaire. Entre 2018/2019 et 2021/2022 les actions lors d’ateliers scolaires sont passées de 140 à 149, celles des ateliers périscolaires de 29 à 80 (excusez-moi du peu), les formations pour adultes de 11 à 14. Au total le nombre d’usagers de la MGI sur l’année 2020/2021 s’élève à 5056 contre 4535 en 2018/2019." Ce n’est pas moi qui le dit, ce sont les services.
Et j’ajoute que ce dynamisme existe malgré une baisse notable de la subvention puisque la subvention était de 810 000 euros et que nous arrivons après deux baisses successives de 50 000 euros au 710 000 euros de la délibération qui ne tient donc pas compte de notre amendement de décembre.
A ces baisses il faut ajouter comme pour toutes les structures, les difficultés imposées par la crise du COVID, l’inflation sur les coûts des fluides incompressibles mais aussi la mise en place du quotient familial que nous partageons mais qui a d’un côté permis l’accès à un peu plus de jeunes des quartiers populaires mais a fait baisser les recettes globales.
La réalité c’est qu’aujourd’hui pour que la MGI puisse déployer ses activités dans de bonnes conditions c’est plutôt 900 000 euros de subvention qu’il faudrait atteindre. Et nous savons qu’il y a de gros travaux à faire pour mettre aux normes les locaux et améliorer l’accueil. Il y a bien sûr, comme pour chacun de nos équipements, des marges à trouver, des améliorations à faire, de nouveaux partenariats à nouer, mais cela ne peut se réaliser avec un couteau sur la gorge et sans une relation de confiance. Beaucoup a été fait depuis l’arrivée de la nouvelle directrice pour redynamiser cette structure et répondre aux nouveaux enjeux médiatiques qui rythment le quotidien des jeunes aujourd’hui.
La MGI n’a toujours pas signé de convention à 3 ans depuis décembre 2021, avouez que c’est très inconfortable.
Malgré tout l’équipe de la MGI cherche des pistes de réduction des dépenses et d’augmentation des recettes ainsi que d’autres financements et continue sa programmation avec volontarisme. Quoi qu’il en soit, le travail des équipes de la MGi est à ce jour remarquable, et les nombreux acteurs qui y participent, artistes, intervenants, enseignants, enfants et jeunes, s’en font toutes et tous le relais.
C’est pour cela que nous représentons avec le groupe écologiste cet amendement qui j’espère trouvera un écho favorable.
Amendement adopté !