Nous sommes plusieurs dans la majorité municipale à présenter des vœux et cela aboutira à un vœu de l’Exécutif. Ce que nous demandons, c’est que l’Exécutif et le Conseil de Paris soient clairs et clairs sur un seul sujet : stopper et s’opposer à la fermeture et demander clairement à la Région de suspendre ce projet de fermeture des lycées professionnels.
Je le dis parce que si certains pensent qu’il y a des "deals" entre la Région et la Ville de Paris, si certains pensent qu’il y a déjà des vues sur la fermeture de ces lycées, le groupe Communiste l’affirme clairement : nous souhaitons le maintien de ces lycées professionnels, nous souhaitons de réinvestir fortement dans les filières professionnelles à Paris.
Pourquoi je dis cela ? Je dis cela parce que la population qui fréquente ces lycées professionnels, ce sont bien souvent des jeunes issus des familles les plus pauvres, ce sont souvent des jeunes qui ont besoin de retrouver une perspective dans un métier, des jeunes qui pour certains sont en situation de handicap et des jeunes qui, pour certains, sont repris par la justice. Ce sont des jeunes qui ont besoin de petites structures, avec des équipes pédagogiques qui prennent le temps, qui les accompagnent dans leur projet pédagogique, dans leur projet professionnel.
Ces jeunes-là n’ont pas vocation à être absorbés dans des grands lycées, des lycées de masse où ils perdraient à la fois leur identité en tant que lycéen professionnel et leurs perspectives, de même que l’attention des professeurs qui sont impliqués dans un projet pédagogique. C’est ce qui est essentiel, à savoir garder ces petites structures à taille humaine.
Ce que veut faire Mme PÉCRESSE, c’est de l’économie sur le dos de ces élèves-là, sur ces familles les plus démunies. C’est de l’économie sur des familles qui sont parfois loin en Ile-de-France, pas à Paris et parfois même en province.
Eh bien, nous sommes aux côtés de ces familles et aux côtés des enseignants. J’ai reçu moi-même les parents d’élèves et les enseignants. Ils nous disent qu’il n’y a eu aucune concertation et Mme PÉCRESSE se refuse aujourd’hui de les recevoir. C’est scandaleux ! Est-ce que l’opposition de droite, est-ce que les Conseillers régionaux qui sont ici dans l’hémicycle acceptent cela, c’est-à-dire une décision sans concertation, ni avec les enseignants ni avec les parents d’élèves ?