Assad est tombé, et sa dynastie avec lui. Ces derniers jours, le peuple syrien fête cette nouvelle liberté et nous nous réjouissons avec eux.
Le lendemain de la chute d’Assad, s’est installé dans l’Union Européenne un concours d’indignité. L’Autriche, l’Allemagne, l’Italie, la Suède et la Belgique ont d’ores et déjà suspendu le traitement des demandes d’asile de réfugiés en provenance de Syrie.
En France, Bruno Retailleau a déclaré “travailler à cette même suspension”, quand Jordan Bardella a lui appelé l’UE à “anticiper le risque d’un déferlement migratoire, où pourraient se glisser des terroristes”. Tant pis pour la diplomatie, ou l’aide humanitaire.
Notre groupe, est à la fois soulagé et inquiet. La Turquie d’un côté et Israël de l’autre déploient des forces occupant la Syrie, dans la droite ligne de l’embrasement régional. Nous assistons à la recomposition des rapports de force entre puissances régionales et puissances impérialistes. Le tout, en attendant le retour imminent de Donald Trump au pouvoir.
L’inquiétude aussi des forces islamistes, auparavant considérées comme terroristes, qui clament être aujourd’hui respectables et respectueuses du peuple et de ses minorités. En retour, la communauté internationale a déjà commencé à rétablir des liens. Or, nous nous devons rester vigilants. Un énième écrasement de l’aspiration démocratique dans le pays pourrait le replonger dans un nouveau chaos.
C’est pourquoi notre groupe affirme son soutien à tous les Syriens, dont les forces démocratiques syriennes. Ce peuple doit pouvoir enfin décider de son avenir en toute souveraineté, en paix et en toute indépendance.
Nous affirmons aussi, comme toujours, notre pleine solidarité avec les Kurdes, y compris de Rojava ; plus menacés que jamais pris en étau par les islamistes et les milices pro-Erdogan. Leurs droits et leur souveraineté démocratique doivent être reconnus.