Partout dans le monde, les attaques se succèdent contre les droits des femmes et le droit à l’avortement. Aux États-Unis, la révocation de l’arrêt Roe vs Wade en 2022 a supprimé la protection fédérale de ce droit fondamental. En quelques mois, la moitié des États américains ont mis en place des interdictions ou des restrictions.
Plus proche, en Pologne, la jurisprudence du Tribunal constitutionnel du 22 octobre 2022 rend illégal l’avortement pour « malformation grave et irréversible du fœtus ou de maladie incurable potentiellement mortelle pour le fœtus ».
En France, de nombreuses antennes du planning familial, notamment à Paris, Bordeaux et Strasbourg ont fait l’objet d’attaques.
A Paris, le groupe “les Survivants” a déployé à deux reprises, fin mai et mi-juin, une campagne de collage anti-IVG sur les Vélib’.
Cette campagne va à l’encontre du combat féministe pour le droit à l’avortement. Elle va contre la loi Veil du 17 janvier 1975. Elle va contre la loi de couverture des frais du 31 décembre 1982.
Enfin, elle constitue un délit d’entrave à l’interruption volontaire de grossesse et à l’accès à l’information sur l’IVG.
Toutes ces attaques vont à rebours du soutien largement exprimé, à plus de 80%, des Français au droit à l’avortement.
C’est pourquoi nous devons absolument constitutionnaliser l’IVG comme cela a été voté par l’Assemblée Nationale et le Sénat.
Nous devons être le plus ferme possible contre toutes celles et ceux qui s’opposent à ce droit : ils sont hors des valeurs de la République.
C’est pourquoi nous demandons la dissolution du mouvement “les survivants”. Nous souhaitons que la Ville de Paris engage une action en justice envers les responsables de la campagne de collage anti-IVG effectuée sur les Vélib’. Enfin, nous vous proposons de solliciter vélib’ et l’opérateur Smovengo pour qu’au mois de septembre soit déployé sur l’ensemble des Vélib’s le numéro de téléphone d’aide à l’avortement.
Je vous remercie.