Je profite de cette délibération pour apporter le soutien du groupe communiste aux salariés et intermittents du 104 qui sont en grève depuis le 31 janvier. Nous sommes allées à leur rencontre avec ma collègue Camille Naget et nous avons été frappée par leur implication, leur passion pour leurs métiers et leur amour de ce lieu emblématique. Mais trop, c’est trop, aucune augmentation de salaire depuis plus 15 ans !
C’est à la fois un manque de reconnaissance pour leur travail et compétences, mais aussi et surtout, vous le savez, un salaire qui n’augmente pas c’est leur pouvoir d’achat qui régresse. En somme c’est travailler pareil pour gagner moins. Mais la réalité c’est qu’au 104, c’est plutôt travailler plus pour gagner moins. En effet ce qui a mis le feu aux poudres c’est l’augmentation constante de la charge de travail et du coup la dégradation des conditions de celui-ci.
Depuis plusieurs années la programmation augmente, ne laissant aucun moment de répit aux salariés mais depuis 2021 à cause du report des dates qui avaient été annulées, le nombre de séances a augmentée de 30%. Offrir plus de spectacles c’est un objectif que l’on peut partager mais alors il faut s’en donner les moyens, cela ne peut se faire sur les dos des salariés Cette suractivité conduit d’ailleurs à un turn-over important de salariés ce qui nuit à l’efficacité des équipes et je ne vous parle pas des burn-out. En conséquence, Il faut embaucher ! des salariés en recherche d’emploi dans le secteur culturel, il y en a !
Les salariés nous disent le manque de communication, d’écoute, les années de tentatives pour faire entendre leur voix, à essayer de communiquer mais en vain, c’est ce mur qui les a conduits à utiliser la seule arme qui leur restait, la grève.
Le 104 est un établissement public de coopération culturelle de Paris, vous le Présidez Chère Carine Rolland, et de nombreux elu.E.S du Conseil de Paris y siègent. Nous ne pouvons pas détourner le regard face au cri d’alerte de celles et ceux qui font vivre ce lieu incontournable de la culture Parisienne. C’est pourquoi nous nous devons de les soutenir et de nous engager à restaurer le dialogue social A travers le 104, c’est la politique parisienne vis-à-vis des acteurs culturels qui s’exprime, C’est de notre image de marque qu’il s’agit.
Par ailleurs sur la délibération, elle-même, qui vise à modifier les statuts pour pouvoir mener des actions de formation et y compris que le 104 puisse être en mesure de dispense ses propres formations certifiantes, nous y sommes bien entendu favorables.