Depuis plus d’un mois, les attaques meurtrières menées par la Turquie contre le Kurdistan irakien et syrien se sont considérablement amplifiées. La liste des villes et villages qui subissent ce que l’on appelle le "déluge de feu", attaque d’une très grande intensité menée sur une très courte période de temps, ne cesse de s’allonger. Les Forces Démocratiques Syriennes, F.D.S., rapportent que le vendredi 2 décembre, 83 villages et hameaux ont été bombardés à l’artillerie lourde, aux chars et aux drones. Le 5 décembre, la Turquie assurait avoir visé plus de 500 cibles depuis le début des frappes le 19 novembre. Des écoles et hôpitaux ont été touchés, provoquant la mort de nombreux civils.
Le président ERDOGAN laisse planer la menace d’une nouvelle offensive terrestre, qui ne peut que nous inquiéter davantage au regard du bilan humain très lourd, particulièrement sur les populations civiles. La guérilla kurde du P.K.K. a accusé l’armée turque d’utiliser des armes chimiques contre ses combattants et sa population dans les montagnes du nord, de l’Irak et de la Syrie. Accusations niées en bloc par la Turquie, qui a orchestré l’emprisonnement de toute personne demandant une enquête. Seule une enquête internationale sous l’égide de l’ONU et de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques pourra confirmer ou infirmer ces allégations. La communauté internationale doit demander cette enquête.
Partout dans le monde, des tyrans continuent de bafouer les droits humains. Nous ne pouvons ignorer les violences qu’ils infligent à des populations, victimes de leur folie colonialiste. Nous devons continuer d’assurer le soutien indéfectible de la Ville de Paris à toutes les forces progressistes kurdes et à tous les démocrates de Turquie. Nous remercions le Groupe Paris en commun de ce vœu, que nous voterons bien évidemment.