Avec ce vœu, nous défendons un pilier de notre démocratie : l’audiovisuel public, garant d’une information libre, fiable et accessible. Alors que la désinformation prospère et que les pressions économiques s’intensifient, le gouvernement choisit d’affaiblir ce bien commun.
La Ministre de la Culture, Rachida Dati, prétend « rationaliser ». En réalité, elle asphyxie. Après une coupe annoncée de 150 millions d’euros, ramenée à « seulement » 80, les dégâts restent considérables. Les personnels sont mobilisés et en grève, pour dénoncer le projet de holding dénonçant une loi aussi coûteuse que dangereuse pour nos libertés.
J’aurais aimé interpeller directement Madame Dati. Mais peut-être préfère-t-elle éviter le débat, comme elle a préféré s’en prendre verbalement à une fonctionnaire de l’Assemblée. Deux interruptions de séance, des tensions, une altercation indigne : cette loi devient un prétexte à l’affrontement, un outil de campagne. Car derrière cette réforme, c’est bien la maire-candidate qui se prépare, en piétinant le respect dû à celles et ceux qui font vivre nos institutions.
Mais le danger est là : cette loi ouvre la voie au démantèlement de l’audiovisuel public, préparant le terrain à l’extrême droite, qui rêve de sa privatisation depuis longtemps. Ce qu’elle vise réellement, c’est de libérer l’espace pour ses amis de la finance.
Pourtant, nos radios et nos chaînes publiques irriguent nos territoires, soutiennent la création, garantissent la diversité. Leur affaiblissement entraînerait une perte d’emplois, de proximité, de pluralité. Un recul démocratique majeur. Ce n’est pas une réforme, c’est un sabotage.
C’est pourquoi nous demandons que la Ville de Paris interpelle la Ministre pour qu’elle renonce à ce projet de holding unique. Ensemble, défendons notre audiovisuel public !