Tout au long de la dernière commission Culture, nous avons honoré les femmes résistantes, les femmes engagées, qui au sortir de la guerre ont donné tout leur temps pour transmettre l’histoire, mais surtout pour prôner la paix et ses valeurs aux jeunes générations, pour dire : plus jamais cela. L’histoire des mouvements de femmes du Moyen-Orient est indéniablement ancrée dans l’histoire du conflit israélo-palestinien depuis maintenant 75 ans. La résolution 1325 de l’ONU sur les femmes, la paix et la sécurité et celles qui l’ont suivie disent toute la même chose : les femmes ont joué un rôle et ont encore beaucoup à faire pour faire vivre la culture de paix.
Elles disent aussi combien les femmes sont les victimes des conflits et subissent les pires violences sexuelles, viols, qui sont trop souvent utilisés comme arme de guerre. De nombreux témoignages après le 7 octobre ont documenté l’ampleur des crimes sexuels commis lors des attaques terroristes, et il faudra que justice soit faite.
Des voix féminines pacifistes s’élèvent des deux côtés et souvent ensemble pour rappeler l’urgence d’un processus de paix. Parmi elles, celle du mouvement pacifiste israélien "Women Wage Peace" fondé en 2014, pendant la guerre de Gaza. Depuis la création de son pendant palestinien "Women of the sun", il a trois ans, Palestiniennes et Israéliennes œuvrent ensemble pour demander à leurs dirigeants de mettre fin au conflit.
Des milliers de militantes féministes et pacifistes s’étaient d’ailleurs rassemblées le 4 octobre dernier, trois jours avant l’attaque du Hamas, pour une grande marche de la paix à Jérusalem et aux abords de la Mer Morte.
En France, avec "Les Guerrières de la paix", c’est une autre voix dans le conflit Israël Hamas, une voix qui rassemble des femmes israéliennes, palestiniennes, iraniennes, françaises, sénégalaises et encore ouïghoures. Face au conflit qui fait rage au Proche-Orient, elles se mobilisent pour lancer haut et fort un message de sororité et de solidarité à toutes les victimes, quel que soit leur camp.
Mes chers collègues, une fois encore, comme le disait Aragon, la femme est l’avenir de l’homme.