Le groupe communiste veut joindre sa voix pour le soutenir Christophe Gleizes. Condamné le 29 juin 2025 à sept ans de prison pour “apologie du terrorisme” et “possession de publications dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national”, c’est la plus lourde peine assénée à un journaliste français depuis 10 ans, selon Reporters sans Frontières.
On lui reproche des entretiens, entre 2015 et 2017, avec un dirigeant de la Jeunesse Sportive de Kabylie, également responsable du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie, classé des années plus tard, en 2021, comme organisation terroriste par l’État algérien. Il n’avait nullement fait secret de cette rencontre, réalisée dans le cadre de son article.
Sa condamnation inique s’inscrit en réalité dans un contexte de détérioration majeure des relations franco-algériennes. En juillet 2024, Emmanuel Macron avait décidé, seul, de reconnaître la souveraineté du royaume marocain sur le Sahara occidental, validant ainsi l’entreprise coloniale sanglante du Maroc. Il a mis le feu au pont qui reliait, tant bien que mal, la France à l’Algérie.
Depuis, la guerre diplomatique fait rage et Christophe Gleizes, tout comme Boualem Sansal, en sont les victimes collatérales, leurs existences réduites à une monnaie d’échange. Sa famille le dit combatif, mais chaque jour de plus passé dans les geôles du régime algérien est une entrave au respect de ses droits fondamentaux et à la liberté de la presse.
Nous attendons aujourd’hui le procès en appel. Christophe Gleizes est aujourd’hui le seul journaliste français détenu à l’étranger et sa libération doit être une priorité pour la France au nom des droits de l’homme et de la liberté de la presse. Nous lui apportons, ainsi qu’à sa famille, notre plus grand soutien.