Depuis 2010, les ARS (Agences Régionales de Santé) assurent la cohérence et l’équité de notre système de santé, en pilotant hôpitaux, prévention, médico-social, santé publique et gestion des crises. La crise du COVID-19 a montré combien nous avions besoin d’institutions de santé solides et coordonnées pour protéger l’ensemble de la population et réagir efficacement face aux urgences sanitaires.
Les ARS sont le pilier de cette politique nationale, capable de garantir la sécurité et la santé de tous, partout sur le territoire.
Aujourd’hui, le gouvernement propose de transférer une partie de leurs compétences aux Préfets et aux Conseils départementaux. Une réforme qui menacerait la cohérence nationale, fragmenterait les financements et créerait des inégalités entre territoires riches et moins favorisés. Les populations les plus vulnérables seraient les premières victimes, tandis que les décisions sanitaires deviendraient dépendantes des arbitrages politiques locaux, au mépris des besoins collectifs.
Face à une pénurie médicale sans précédent, à la crise des hôpitaux et à un secteur médico-social exsangue, c’est le renforcement des ARS et de la coordination territoriale qui s’impose, pas leur démantèlement. La santé publique ne peut être confiée à un préfet seul, rattaché au Ministère de l’Intérieur, et réduite à une question d’ordre public.
Pour toutes ces raisons, nous proposons que le Conseil de Paris interpelle le gouvernement pour qu’il renonce à cette réforme et affirme son opposition aux côtés des collectivités comme celle de Nantes déjà mobilisées. Nous défendons une politique nationale de santé cohérente, équitable et accessible à toutes et tous, partout sur le territoire.

