Le 30 octobre dernier, pour la 32e année consécutive, 187 pays ont exigé la levée du blocus étasunien qui frappe Cuba. Seuls 2 pays ont exprimé un vote défavorable : Israël et les USA. Ce blocus a des conséquences terribles pour la population cubaine qui est confrontée à des pénuries alimentaires, de médicaments et de matériel médical.
Pire encore, ce blocus a été renforcé à de nombreuses reprises depuis 2016, et pendant la crise du COVID, il a empêché Cuba de se fournir en respirateurs et en masques pour affronter l’épidémie. Ce qui a coûté des vies humaines.
Ce blocus dure depuis 62 ans. Ce blocus pénalise une population entière dont plus de 80% est née après son instauration. C’est non seulement un châtiment collectif injuste mais aussi une entrave aux principes du droit international et des droits humains fondamentaux ; c’est d’ailleurs ce que disent les différentes instances de l’Organisation des nations unies.
Ce blocus a un coût humain mais aussi économique, puisqu’il représente une perte annuelle de 5 milliards de dollars pour l’île. Du fait du caractère extraterritorial américain, il en coûte même à nos entreprises et à nos banques de traiter avec Cuba.
Je rappelle que la BNP Paribas a été condamnée, en 2015, par les Etats-Unis à reverser 8 milliards d’euros d’amende pour avoir « contourné » les blocus imposés par la puissance américaine. Comment peut-on accepter une telle ingérence ?
Cuba est enchaînée par l’impérialisme à une condition de sous-développement. Et dans ce contexte bien particulier que je viens de vous décrire, Cuba a été frappée successivement par deux ouragans - Oscar et Rafael - qui ont paralysé deux fois coup sur coup le système électrique du pays et causé de nombreux dommages. Ce sont les 16e et 17e ouragans qui frappent Cuba cette année.
Cuba est dans le noir, Cuba a besoin de toute notre solidarité.
C’est pourquoi madame la Maire, face au retour de Donald Trump qui a promis une guerre féroce au peuple cubain, nous vous demandons de faire vivre la solidarité internationale avec Cuba, comme la Ville de Paris l’a déjà fait à plusieurs reprises par le passé.