Communistes Paris

Situation à l’issue des élections législatives

Je voudrais au nom de mon groupe dire, au fond, trois choses en ce lendemain de vote. D’abord, et c’est un sentiment, je crois, très partagé au sein de notre majorité municipale et plus largement par les Parisiennes et les Parisiens, un intense sentiment de soulagement, le soulagement de voir qu’à l’échelle de notre pays, une grande majorité se soit dessinée, qui ne souhaite pas que l’extrême droite puisse disposer d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale, une majorité qui ne souhaite pas que ses idées racistes et xénophobes puissent s’appliquer à l’échelle de notre pays.

Et il faut voir d’où nous revenons, parce que, tout de même, cela fait des mois, cela fait même des années que tout le monde nous explique que la victoire du Rassemblement national aurait quelque chose d’inexorable. Ce récit- là, on nous l’a raconté sur tous les tons. On nous a même dit que M. BARDELLA et ses amis avaient un plan Matignon totalement élaboré et, au fond, que nous n’aurions qu’à assister à une pièce qui était déjà écrite à l’avance. Eh bien, les Françaises et les Français, par leurs votes, par leurs suffrages, en ont décidé autrement. Ils ont décidé que l’extrême droite n’aurait pas la majorité absolue. Et non seulement ils ont décidé d’écarter ce danger, mais ils ont aussi décidé de confier au Nouveau Front populaire, c’est-à-dire à la gauche rassemblée, le plus gros bloc au sein de l’Assemblée nationale. Et tout cela alors même que certains n’ont pas ménagé leurs efforts pour faciliter une victoire de l’extrême droite. Il y a de ce point de vue une responsabilité qui ne doit pas être minorée. Je pense en particulier à celle d’un certain nombre de médias, à une chaîne info qui, avec "Le Journal du dimanche" est allée jusqu’à répandre une "fake news" le vendredi soir pour tenter d’influer sur le scrutin. Malgré cela, les Français ont fait le choix d’écarter ce danger, et c’est donc, je le crois, une satisfaction. Satisfaction aussi de voir notre situation à Paris, satisfaction de voir que, dans notre belle Capitale, deux tiers des circonscriptions ont été gagnées par la gauche, satisfaction de voir que beaucoup de nos collègues de la majorité municipale siègent désormais à l’Assemblée nationale. Démonstration a été faite que Paris, que notre ville reste ce qu’elle est, c’est-à-dire une ville à l’avant-garde des combats antiracistes, à l’avant-garde du combat pour l’égalité des droits, à l’avant-garde du combat pour la justice, et c’est, je le crois, un grand bonheur de voir que notre ville, une fois de plus, a été au rendez-vous.

Je dois le dire aussi, il y a quelque chose de pathétique à voir qu’il n’y a pas un seul responsable de la droite dite républicaine à Paris qui ait appelé à faire barrage à l’extrême droite à l’échelle nationale. Il est pathétique que Mme DATI, dont chacun conviendra ici qu’elle n’a pas sa langue dans sa poche, n’ait pas été capable une seule fois entre les deux tours d’appeler à battre le Rassemblement national, de voir que Mme DATI, Ministre de la Culture - Ministre de la Culture ! - n’ait même pas été capable d’alerter sur les dangers que représenterait une victoire du Rassemblement national pour les acteurs de la culture. Voilà qui est Mme DATI, voilà qui vous êtes, et vous n’avez, au fond, de républicain que le nom au vu de votre incapacité à appeler à battre l’extrême droite. Et je vous entends et j’ai tellement le sentiment que vous vivez dans un monde parallèle. Je suis tombé sur le communiqué de presse de Mme CARRÈRE-GÉE qui explique que c’est aux Républicains de diriger le Gouvernement. Enfin, franchement... Enfin, franchement ! Vous êtes ridicules ! Vous êtes pathétiques ! Et entendre Mme DUMAS... Et entendre Mme DUMAS nous expliquer à l’instant que le score du Rassemblement national à Paris se fait dans les quartiers les plus déshérités. Excusez-moi, c’est dans le 16e que le Rassemblement national fait ses meilleurs scores ! Enfin, où vivez- vous ? Où vivez-vous ?

Dans ce contexte-là, la gauche à l’échelle nationale devra faire preuve d’esprit de responsabilité et j’allais dire qu’elle va devoir en faire preuve deux fois plus au vu de ceux que nous avons en face de nous, esprit de responsabilité, esprit d’apaisement et, bien sûr, à Paris, continuer la politique que nous menons, continuer une politique qui permette de développer le service public, de protéger le pouvoir d’achat des classes moyennes, et croyez bien que nous allons continuer dans cette voie qui a démontré qu’elle était validée par la grande majorité des Parisiennes et des Parisiens.

Ian
BROSSAT

Élu du 18e arrondissement au conseil de Paris

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