Communistes Paris

Sauvé, restauré, promu : Le Louxor continue de briller

Cette délibération ouvre une nouvelle page pour l’un des emblèmes culturels du 10ᵉ : le Louxor. Un cinéma mythique, un phare pour Barbès, un lieu qui fait battre le cœur culturel de notre arrondissement.

Oui, le Louxor a failli disparaître dans les années 80. Et sans la mobilisation des habitants, des associations — Histoire et Vie du 10ᵉ, Action Barbès — et sans la détermination de la Ville, il serait aujourd’hui un souvenir. Mais nous l’avons sauvé. Nous l’avons restauré. Il a ressuscité en 2013, dans toute sa splendeur, grâce à un travail exemplaire.

Aujourd’hui, ce que nous lançons n’est pas une simple procédure : c’est l’engagement clair que le Louxor continuera d’être ce qu’il est — un lieu populaire, exigeant, vivant, et un pilier culturel du 10ᵉ.

Depuis sa réouverture, l’exploitation du Louxor est confiée par délégation de service public à la société Ciné Louxor, regroupant Haut & Court, Xanthie Films et Emmanuel Papillon, renouvelée en 2018 pour cinq ans.

Le bilan est remarquable : depuis 2013, plus de 2,5 millions de spectateurs ont franchi ses portes, avec une moyenne annuelle de 230 000 (hors COVID). Chaque année, le Louxor programme près de 300 films, dont 95 % Art & Essai, organise des rendez-vous réguliers (ciné-club, ciné-concerts, université populaire, avant-premières, ciné-quizz), participe à de nombreux festivals et propose des reprises de films de Cannes et de l’ACID.

Le Louxor est également un lieu de formation et de découverte : 40 000 enfants y sont accueillis chaque année dans le cadre scolaire et périscolaire, a travers des offres dédiées au jeune public comme Mon Premier Festival, Les P’tits Loups, etc.. Forte de ce succès, cette délibération propose de reconduire la délégation pour cinq ans, en renforçant ses objectifs :

  • Consolider une programmation Art & Essai ouverte aux cinémas du monde et aux films d’auteur.
  • Développer une animation culturelle dynamique : ateliers, rencontres et débats.
  • Proposer des séances adaptées aux publics en situation de handicap.
  • Renforcer l’éducation à l’image et les actions pour les publics sociaux.
  • Affirmer un ancrage local avec les associations du quartier et alentours.
  • La politique tarifaire, fixée par convention, et qui a peu d’égal à Paris visera à garantir l’accès pour toutes et tous tout en assurant la viabilité économique du Louxor, dans le cadre d’un service public culturel à caractère industriel et commercial.

En reconduisant cette délégation et en renforçant ses ambitions, nous ne faisons pas que garantir la continuité du Louxor : nous affirmons sa capacité à se projeter vers l’avenir. Ce lieu, déjà riche d’histoire et de succès, pourra continuer à innover, accueillir de nouvelles générations, tisser des liens avec le territoire populaire qu’il incarne et le monde, et rester un pilier culturel vivant, accessible et exigeant pour toutes et tous du nord est parisien.

Cette ambition pour le Louxor s’inscrit plus largement dans le soutien de la Ville aux cinémas de proximité. À ce titre, nous saluons l’excellente nouvelle de la réouverture définitive du cinéma La Clef le 14 janvier 2026, symbole fort d’une cinéphilie populaire et engagée retrouvée. Elle rappelle combien les cinémas municipaux jouent un rôle essentiel de service public : garantir l’accès de toutes et tous au cinéma, défendre la diversité culturelle et ancrer la création au cœur de nos quartiers. C’est d’ailleurs dans cette esprit que dans le 20e, les militants communistes portent une pétition pour faire d’un parking de Belleville un futur cinéma municipal.

Raphaëlle
PRIMET

Élue du 20e arrondissement au conseil de Paris

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