Mes chers collègues, ce vœu pour vous demander le soutien de la Ville pour Salah HAMOURI. Après des années de détention arbitraire, après que sa femme a été interdite de vivre en Palestine avec leurs enfants, après que lui soit retiré son statut de résident de Jérusalem-Est, la ville où il est né d’un père palestinien et d’une mère française, cette nouvelle sanction s’abat sur Salah sans qu’à aucun moment il n’ait eu droit à un procès juste et équitable. Son seul tort : ne pas faire allégeance à Israël. Ce motif de révocation du droit de résidence crée un dangereux précédent pour les défenseurs des droits des Palestiniens de Jérusalem, qui pourraient être systématiquement ciblés sur cette base. Au regard du droit international humanitaire, les populations occupées n’ont aucun devoir d’allégeance envers la puissance occupante, d’autant que la communauté internationale n’a jamais reconnu l’annexion de Jérusalem-Est par Israël.
Une nouvelle audience est prévue pour le 1er janvier. Mais rien ne garantit que Salah ne soit pas expulsé avant. Cette expulsion en violation du droit international est à l’image des lois et pratiques discriminatoires du Gouvernement israélien envers les Palestiniens de Jérusalem, qui peuvent se voir retirer leur statut de résident permanent à tout moment. On compte plus de 16.000 victimes de ces révocations depuis 1967. Bien sûr, le but est de favoriser la colonisation de Jérusalem-Est.
La porte-parole du quai d’Orsay l’a dit : "Salah HAMOURI ne doit pas être expulsé. Il doit pouvoir exercer l’ensemble de ses droits et mener une vie normale à Jérusalem, sa ville de naissance et de résidence." Mais, maintenant, le Gouvernement français doit agir avec fermeté. La "Ligue des droits de l’homme", "Amnesty International", l’"Association des chrétiens pour l’abolition de la torture" - l’"ACAT" -, "Human Rights Watch", "Caritas International", l’"Union juive française pour la paix", "Une autre voix juive", le Syndicat des avocats de France, Francesca ALBANESE, rapporteure spéciale de l’ONU, de nombreuses villes françaises comme Quimper et Ivry, Philippe RIO, président de "Maires pour la Paix" et meilleur maire du monde, demandent la libération de Salah HAMOURI, et plus de fermeté au Gouvernement français. Il serait tout à l’honneur de notre Ville, au vu des valeurs que nous portons, que Paris agisse à son tour en ce sens et que nous soutenions Salah HAMOURI, notre compatriote, comme nous avions su le faire en 2010 avec Bertrand DELANOË.