La participation est à l’honneur à ce Conseil et les élu.es communistes s’en réjouissent. Nous sommes amenés à voter la nouvelle charte du budget participatif qui va selon nous dans le bon sens.
La première charte date de 2018 et avait vocation à être révisée en fonction des retours des acteurs et actrices qui travaillent sur le Budget participatif. Et c’est précisément sur cette base qu’a été élaborée la nouvelle.
Rappelons que le budget participatif vise à favoriser l’implication des citoyen∙ne∙s dans les processus d’élaboration, de réflexion et d’arbitrage des politiques publiques. Depuis 2014, plus de 3 000 idées ont été proposées par les parisiennes et les parisiens et ont vu le jour à Paris. Plus de 3 000 projets pensées par et pour les parisiennes et parisiens. Je pense notamment aux épiceries solidaires, aux espaces sportifs qui ont été créés dans nos arrondissements et qui permettent notamment de redonner vie à certains quartiers.
Naturellement, la participation n’a d’intérêt que si chacune et chacun à l’occasion de s’exprimer. Nous devons redoubler d’effort pour faire émerger la parole de celles et ceux que l’on n’entend pas, ou bien trop peu.
C’est en ce sens que La Ville a fait le choix de consacrer 25% du budget participatif aux quartiers populaires et de renforcer les actions de sensibilisation aux enjeux du dispositif dans ces quartiers pour permettre l’implication des habitant∙e∙s dans l’ensemble du processus participatif. Notons que cette année, 421 des projets présentés étaient situés en quartiers populaires, soit 18 % des projets déposés (contre 14 % en 2019).
Je tenais à souligner l’importance de mettre en relation et d’animer des rencontres entre les porteurs∙euses d’idées et les parisien∙ne∙s. Je pense notamment aux nombreuses marches exploratoires et réunions publiques qui ont été organisées, pour aller chercher la parole des citoyennes et citoyens éloignés des dispositifs de participation.
Nous pensons que le budget participatif peut être un vecteur de lien social. Un outil qui permet à celles et ceux qui souhaitent s’investir pour leur quartier, pour leur lieu de travail, de se retrouver, de se rencontrer et de construire collectivement de nouveaux projets. C’est le sens des ateliers d’idéation que les Mairies d’arrondissement ont mis en place.
Et si 59 % des projets déposés en quartiers populaires le sont par des collectifs (contre 35 % Hors quartiers populaires), et que ces projets sont majoritairement des projets de solidarité et tournés vers la jeunesse, ce n’est peut-être pas un hasard.
Vu le succès que rencontrent les projets collectifs, nous proposons d’aller encore plus loin pour favoriser la participation des personnes isolées. Nous avons porté un amendement pour déployer, dans le prolongement de ce que fait la Ville, des ateliers d’idéation au sein des équipements de la Ville de Paris et des structures partenaires tels que les centres sociaux, les foyers de travailleurs etc).
Permettez-moi de conclure en saluant le travail des équipes du Développement de la Vie Associative et Citoyenne, les services de démocraties locales ainsi que le Cabinet d’Anouch Toranian qui agissent de concert pour faire évoluer ce dispositif.