Je souhaitais réagir à cette délibération au nom du groupe communiste car celle-ci nous prouve, une fois encore, que la Ville de Paris est une collectivité avant-gardiste sur la question de l’adaptation au réchauffement climatique, à l’atténuation de ses effets et à la baisse de notre empreinte carbone.
Via cette convention de mécénat de compétence entre TRACE et la Ville de Paris, sous l’impulsion de Jacques Baudrier, est active, ou devrais-je dire proactive, en matière de réduction de son impact environnemental.
Réduire notre impact passe notamment par une réflexion sur nos techniques de construction, qui, comptent pour une très grande part dans la totalité de nos émissions de gaz à effet de serre. Car, si nous souhaitons effectivement atteindre la neutralité en carbone à l’horizon 2050, il nous faut donc passer par une réflexion de fond sur cette question.
C’est pourquoi nous saluons l’adoption d’un paradigme nouveau, quasi révolutionnaire si j’ose dire, qui permet à la Ville d’innover plus qu’aucune autre collectivité en la matière. Car, vous le savez, nous comptons bien continuer à marier nos engagements sociaux et nos engagements écologiques, soit notre fil rouge et vert habituel dans tous les domaines : Ici, il s’agit d’utiliser en priorité des matériaux issus du réemploi ainsi que des matériaux bio et géo-sourcés pour continuer à rénover et isoler notre patrimoine et notre parc de logements sociaux au rythme de 5000 logements/an, ce qui fait, je le rappelle, de notre parc social, le seul parc de logements en France à respecter la stratégie nationale bas carbone.
Tout ceci s’inscrit dans l’optique de générer des bénéfices qui sont à la fois sociaux et écologiques.
J’aimerai également rappeler que cette initiative intervient dans le cadre des objectifs et des règles du PLU bioclimatique avant même que celui-ci ne soit entré en vigueur. Comme quoi, et nous l’avons rappelé précédemment, ce PLU bioclimatique est aussi une mise en règlement des bonnes pratiques que nous adoptons dores et déjà et que nous aurions généralisé quoiqu’il arrive.
Et à ce compte, nous pouvons saluer le travail des équipes de la DCPA, qui recherchent activement les solutions les plus adaptées afin de ne pas renoncer à une excellente qualité constructive tout permettant en émettant beaucoup moins de CO², afin d’inscrire chaque opération dans le cadre plus global de la stratégie bas carbone de la Ville de Paris.
Dès lors, la rénovation du Pavillon Ivry Levassor, dans le 13ème arrondissement, par l’équipe de R&D de la DCPA, « La passerelle Transition écologique », - qui est un véritable labo de l’éco-rénovation - apparaît non seulement comme une initiative intéressante mais précieuse.
Une initiative qui permet à la DCPA d’approfondir ses recherches de solutions afin d’isoler notre patrimoine avec des matériaux jusqu’ici peu mobilisés. En l’occurrence, dans cette expérimentation : la paille. Une ressource qui a l’avantage d’être à la fois locale et très peu transformée. Car il s’agit de mobiliser des matériaux non seulement biosourcés mais également issus de circuit court.
Une opération qui a pour but d’analyser cette technique, de documenter les caractéristiques techniques de ce dispositif, notamment l’empreinte carbone et ensuite, nous l’espérons, certifier cette technique en vue d’une généralisation future. Cette initiative, et nous tenons à le souligner, permet de produire au moins deux bénéfices. Pour commencer, cela permet de fournir une documentation nécessaire pour guider l’action de la Ville en matière d’alternative bas carbone. Dans un second temps, elle permet une montée en compétence, ou montée en excellence, toujours plus effective des services et des agents parisiens dont nous saluons le travail.