Il y a quelques semaine, le livre blanc du périphérique était présenté aux parisiennes et aux parisiens afin d’envisager les évolutions à horizon 2030 de cet axe structurant de notre ville.
Notre groupe souhaite d’abord faire part de son soutien indéfectible à la lutte contre toutes les pollutions générées par le périphérique, qu’il s’agisse de la pollution sonore ou de la pollution de l’air. Nous connaissons leurs conséquences terribles sur la santé des parisiens et des habitants limitrophes de cette infrastructure.
C’est pourquoi nous approuvons pleinement la rénovation des différentes portes de la ville, ainsi que la plantation de 50000 à 70000 arbres.
Cependant, cette lutte contre la pollution doit pouvoir se faire tout en accompagnant les usagers du périphérique dans son évolution.
Aujourd’hui, le nombre de déplacements quotidiens est estimé à 1,1 million, soit 35 à 40% du trafic parisien. Et ce périphérique n’est d’ailleurs pas utilisé essentiellement par des parisiens, bien au contraire : seuls 5% des trajets sont effectués entre Paris et Paris, tandis que 45% sont effectués de banlieue à banlieue et 50% de Paris à banlieue ou inversement.
Le périphérique est donc utilisé principalement par des habitants de la première couronne l’utilisant pour des raisons professionnelles.
Or, l’une des propositions d’évolution du périphérique est la fermeture d’une de ses voies afin de la réserver aux bus, taxis et au covoiturage après 2024.
Si nous souhaitons également la réduction de la circulation automobile, il est impossible qu’elle se produise sans alternative de transport en commun adaptée à la suppression de plusieurs dizaines de milliers de déplacements quotidiens en automobile.
Nous souhaitons donc qu’une étude soit lancée concernant la création d’une nouvelle ligne de métro en rocade afin d’offrir une alternative aux usagers ne pouvant plus utiliser le périphérique, ainsi que la Ville de Paris interpelle la présidente de Région, responsable d’une partie des financements du RER vélo, afin que soit accélérée la mise en place de véritables itinéraires cyclables de rocade en petite couronne.