Le rapport sur le développement durable nous offre une nouvelle occasion pour souligner nos objectifs d’une écologie populaire. Car la question écologique ne peut se dispenser d’être populaire et juste socialement. Comme elle ne peut être laissée dans les griffes des marchands financiers. Vous connaissez la phrase « l’écologie sans lutte des classes est du jardinage ». Loin des illusions du capitalisme vert, il faut poser la nécessité d’une action politique, planifiée, de long terme, pour aborder réellement la nécessaire transition écologique.
Ce rapport présente ainsi les différentes actions de long terme de la Ville, et démontre ce que la gauche en responsabilité est capable de produire concrètement. A la différence d’une droite pétrie de statuquo, et se limitant à la main invisible des marchés.
Notre action, c’est par exemple les 25% de logements sociaux à Paris désormais en passe d’être atteints et l’objectif de 40% de logements publics d’ici 2035. Mais encore et surtout, un rythme de rénovation du parc social qui n’a aucun équivalent en France. Une preuve, s’il en fallait, que la Ville investit massivement afin de respecter la stratégie nationale bas carbone : 130 millions d’euros et un résultat de 60.000 logements sociaux rénovés désormais.
Si le volontarisme et les moyens engagés par notre ville sont remarquables, on ne peut en dire autant de l’État et du gouvernement macroniste. Sur la rénovation toujours, alors que pour respecter la stratégie nationale bas carbone il faudrait que l’agence nationale de l’habitat dispose d’un budget d’environ 20 milliards d’euros par an, elle ne bénéficie aujourd’hui que de 4 milliards d’euros. Face à cet effacement de l’Etat, la Ville se mobilise sur les copropriétés privées pour compléter le dispositif MaPrimeRénov’, mais qui reste insuffisant.
Par ailleurs, notre majorité ne souhaite pas simplement respecter la stratégie nationale bas carbone mais également les objectifs et orientations du Plan Climat : plus rapide, plus juste et plus local. Ce qui implique de repenser notre rapport à l’énergie. Nous insistons sur le fait la transition énergétique doit se faire dans le cadre du service public, seul à même conjuguer sur le long terme les intérêts de ses usagers en matière de tarifs et d’égalité de traitement sur le territoire, les intérêts de ses travailleurs en matière de statuts et de conditions de travail, les intérêts économiques avec la fourniture d’une énergie au coût maitrisé, et les intérêts de l’environnement, avec une possible planification démocratiquement élaborée.
A Paris je pense à nos outils industriels qui permettent de produire et fournir de l’énergie aux parisiens. Des outils qui devront eux-mêmes être encore développés. Je parle, et vous l’aurez compris, de la CPCU dont la concession arrive bientôt à terme et dont, je le dis ici, nous souhaitons que l’Avis d’Appel à Concurrence (AAPC) ou le Dossier de consultation des entreprises (DCE) qui arrivera par la suite, soit très exigeant quant à la garantie de la reprise de la totalité des salariés dans un cadre public garantissant de ce fait un statut IEG aux agents.
Mais je parle également du réseau Fraîcheur de Paris dont la mission de service public doit être à mon sens consolidée afin que les services publics ou notre parc de logement puisse être davantage être raccordés.
Un autre aspect incontournable du développement durable concerne bien sûr les transports. L’alternative aux moteurs thermiques réside dans quelque chose de simple : les transports en commun et le fret ferroviaire.
Si le commun fait visiblement peur à la droite de l’hémicycle, ces transports sont pourtant la solution incontournable pour lutter contre la pollution. La droite, dans le gouvernement d’Emmanuel Macron ou à la Région de Valérie Pécresse, n’a de cesse d’étrangler ce service public, à coup de désinvestissement et de privatisation. C’est tout l’inverse des préconisations du GIEC.
Notre ville investit pourtant pour ces transports, en promouvant notamment leur gratuité pour les plus jeunes et les précaires, et en finançant massivement leur développement.
Nous continuons voulons notamment de meilleures continuités métropolitaines. C’est d’ailleurs ce que nous appelons de nos vœux, avec la réalisation de Bruneseau au plus vite, afin, notamment, d’accueillir le prolongement de la ligne 10 du métro et l’aménagement permettant la circulation du TZEN 5.
Je n’ai sorti que ces trois exemples (énergie, bâti, transports) de la multitude d’actions décrites dans ce rapport. Car ils sont d’importance, et emblématique de nos actions. Mais ce rapport détaille au fil des pages le volontarisme de notre majorité pour réaliser une réelle transition écologique populaire, dans le cadre d’un pilotage public assumé. La preuve par l’exemple que là où il y a une volonté, il y a un chemin.