La psychiatrie est ravagée depuis des décennies d’austérité de la dépense publique, et nous sommes dans le règne du "en même temps". D’un côté, le Gouvernement lance des grands plans pour la santé mentale, comme l’a dit tout à l’heure Emmanuelle RIVIER, la cause toujours sur la santé mentale. De l’autre, la psychiatrie ne s’est jamais aussi mal portée que depuis ces dernières années.
Les économies forcées ont fait des ravages à tous les niveaux, et c’est d’autant plus inquiétant quand cela concerne les jeunes et les scolaires. La jeunesse, les jeunes d’aujourd’hui, les élèves d’aujourd’hui ont vécu de plein fouet la crise Covid et le confinement, qui, on le sait, a fragilisé toute une génération. Les spécialistes disent tous la même chose, sont unanimes sur les besoins accrus de cette jeunesse qui a été fragilisée par cette période.
Face à ces difficultés, aucune réponse, si ce n’est à nouveau l’austérité de la part du Gouvernement d’Emmanuel MACRON et de tous ses représentants et représentantes. La situation aujourd’hui, on la connaît. Les délais pour des consultations en "pédo-psy" sont très longs. En C.M.P., cela peut être plus d’un an. Les consultations avec des professionnels de santé en visite libérale sont plus accessibles en termes de disponibilité de rendez-vous mais pas en termes d’accessibilité financière, parce qu’il y a souvent des dépassements d’honoraires et des consultations hors de prix. Les espaces et les instituts, comme l’Institut Montsouris, un institut mutualiste qui mène une politique que nous défendons et que nous soutenons, sont en difficulté, et l’État se retire de leurs financements et les laisse en difficulté.
Nous souhaitons donc avec ce vœu interpeller l’État et le Gouvernement pour renforcer de toute urgence la médecine scolaire, revaloriser les salaires pour rendre cette profession plus attractive et maintenir le soutien de l’État aux instituts et aux équipements qui portent cette politique. Je vous remercie.