Vous connaissez l’attachement de notre groupe et de notre parti à la sécurité sociale. Nous sommes fiers qu’un ministre communiste, Ambroise Croizat, ait mis en place ce système révolutionnaire qui encore aujourd’hui permet aux Français de se soigner quasiment sans payer. Et Nous demandons par ailleurs sa panthéonisation.
Alors que le gouvernement a effectué un nouveau tour de vis austéritaire comme avec le forfait urgence de 19 euros et qu’il continue sa politique d’exonérations pour détacher la protection sociale de la cotisation, les communistes réaffirment au contraire leur choix du 100% sécurité sociale qui répond au double principe de solidarité : je cotise selon mes moyens et je reçois selon mes besoins, à l’anti thèse du système assurantiel.
Oui, nous sommes attachés à une sécurité sociale universelle et nous déplorons qu’aujourd’hui elle soit obligatoirement accompagnée d’une protection sociale complémentaire.
Mais puisque nous sommes dans ce contexte, la Ville de Paris doit permettre à ses agents d’avoir accès à la meilleure complémentaire santé. C’est l’objet de cette communication et de ce débat rendu obligatoire par l’ordonnance du 17 février 2021 relative à la protection sociale complémentaire dans la fonction publique.
Trois dispositifs nous sont proposés : celui d’un contrat individuel labellisé, qui contrairement à ce qui est dit dans la communication, ils ne sont pas soumis à des questionnaires médicaux. Ils ont aussi l’avantage d’œuvrer pour la solidarité intergénérationnelle, en incluant les personnels retraites.
Autre possibilité, un contrat collectif limitant le choix de l’agent à l’un des deux ou trois régimes de garanties proposés, et enfin le contrat collectif à adhésion obligatoire.
Notre priorité est de protéger au mieux les agents, et cela à moindre frais pour eux.
Pour nous, le contrat collectif à adhésion obligatoire pose un problème d’augmentation des prix à moyen terme.
En effet, nous l’avons vu avec l’attribution du volet Prévoyance de notre protection sociale complémentaire à Allianz en 2019. Rappelons le mode de fonctionnement des complémentaires santé d’une taille importante, telles qu’Allianz se sont des est assurances et pas des mutuelles. Elles cassent les prix pour être choisies par les collectivités, afin d’empêcher toute concurrence. Or cette casse des prix n’est qu’un simulacre, car nous le voyons dès cette ’année Allianz augmente de 15% les cotisations des agents de notre collectivité et cela devrait continuer d’augmenter au même rythme chaque année qui arrivent.
Au lieu d’alimenter ses grands groupes qui pensent bénéfices plutôt que services, nous préférons soutenir les complémentaires santé indépendantes, parfois fragiles, mais toujours avantageuses pour les agents des collectivités.
Vous l’avez compris, nous souhaitons que les agents aient la meilleure protection possible, mais qu’ils ne soient pas les victimes d’un montage financier favorable à une grosse entreprise.
Nous l’avons vu récemment avec le scandale Orpéa : lorsque l’on confie la santé au privé, on est privé de santé.
Enfin, nous souhaitons dire que rien ne presse. La Ville est en avance sur les échéances prévues par l’ordonnance 2021-175 du 17 février 2021, qui prévoit une entrée en vigueur de cette méthode de gestion seulement en 2026. Il est donc urgent d’attendre afin d’organiser les discussions avec les agents, les représentants syndicaux, les élus. Prenons le temps de débattre afin de trouver la meilleure protection pour tous les agents de notre Ville. Je vous remercie.