Nous nous réjouissons aujourd’hui de voir avancer un projet d’une ampleur exceptionnelle pour le logement social étudiant et pour la vie universitaire à Paris : la transformation de la barre Cassan, au 8 bis rue Cuvier, dans le 5e arrondissement, en 581 logements sociaux, dont 381 P-L-U-S et 200 P-L-S.
Ce projet répond à un besoin vital : celui de loger des étudiants, des jeunes chercheurs, des doctorantes et doctorants dans une ville où le logement reste trop souvent un luxe, même pour celles et ceux qui participent à la vie intellectuelle et scientifique de notre capitale.
Rappelons-le : la production annuelle de logements étudiants à Paris tourne autour de 600 à 800 logements par an.
Grâce à ce projet, nous franchirons le cap des 1 600 logements étudiants produits cette année. C’est un effort sans précédent, et nous voulons saluer ici le travail de la RIVP et l’engagement de la Ville de Paris dans cette réalisation.
Mais il faut aussi dire les choses clairement : ce projet a failli ne jamais voir le jour dans de bonnes conditions à cause du refus de la Région Île-de-France, présidée par Mme Pécresse, d’honorer sa subvention prévue de 4 millions d’euros. Cette décision n’est pas neutre : elle s’inscrit dans une politique idéologique de guerre au logement social, menée par la droite régionale depuis des années. Une guerre qui s’est aussi traduite par des clauses anti-ghetto et qui pénalise directement les jeunes, les classes populaires, et toutes celles et ceux qui font vivre nos quartiers.
Heureusement, la Ville de Paris et la RIVP ont pris leurs responsabilités : chacune ajoute 2 millions d’euros supplémentaires pour permettre à ce projet d’aboutir. C’est la preuve que, quand la droite tente de nous mettre des bâtons dans les roues, notre volonté de loger les parisiennes et parisiens n’en est que renforcée.
Nous voulons le redire ici : chaque logement social construit à Paris est une victoire contre la spéculation et pour l’égalité. C’est d’ailleurs d’actualité lorsque nous parlons de logement étudiant public et que nous affrontons le nouveau phénomène de coliving qui s’adresse aussi aux étudiants et qui pousse les loyers à la hausse.
D’ailleurs en la matière, l’action de la ville produit ses effets puisque nous avons fait modifier un permis de construire dans des bureaux vacants au 27 boulevard Ney dans le 18e et cela nous permet d’acter une résidence étudiante de 234 logements sociaux, encore avec la RIVP. C’est la DLH 339 que nous voterons bien évidemment aussi. Je le dis parce que ce type de projet, sans intervention de la Ville, aurait été dans le viseur des spéculateurs pour y développer du coliving.
C’est pourquoi le groupe communiste votera bien évidemment en faveur de cette délibération, et continuera de défendre une politique du logement ambitieuse, sociale, et émancipatrice à rebours de celles et ceux qui veulent faire de Paris une ville réservée aux riches.
Je vous remercie.

