Merci, Madame la Maire, chers collègues. Je souhaitais mettre en valeur ce projet de délibération pour insister sur l’action de la Ville et des bailleurs sociaux en matière de rénovation du parc social et de lutte contre les îlots de chaleur urbains et de création d’îlots de fraîcheur.
Ce projet de délibération vise à accorder une subvention de 91.000 euros à la R.I.V.P. pour un projet estimé à 191.000 euros, signe de l’ampleur de l’investissement de la R.I.V.P. et de l’accompagnement de la Ville de Paris en vue de rafraîchir le parc social et in fine de rafraîchir la Ville. Ce projet est le bienvenu.
Ce projet de la DLH 100, comme celui de la DLH 122, projet de délibération que nous voterons juste après, est mené grâce à l’implication des locataires, de leurs amicales, permettant de sensibiliser largement les habitants aux défis écologiques. Ce projet est aussi le bienvenu car il est doublement vertueux, il est écologique et social, pour les habitants, qui sont les premiers bénéficiaires de ces projets de rafraîchissement visant à garantir le confort d’été dans leurs bâtiments et pour l’habitabilité des quartiers. C’est un îlot de fraîcheur nécessaire dans un contexte où les effets de la chaleur sont parfois très importants de jour et de nuit, car les vagues de chaleur concernent aussi la nuit. Il est nécessaire d’adapter notre Ville à ce réchauffement dès maintenant.
Ces îlots de fraîcheur génèrent donc de nombreux bénéfices en manière de rafraîchissement et d’habitabilité, mais également en matière de préservation et de développement de la biodiversité dans les cours d’immeubles. C’est un enjeu qui n’est pas maigre au vu du rythme de l’effondrement du vivant. C’est également – et j’aimerais insister sur ce point – l’occasion de mieux gérer la ressource en eau, ressource qui tend à se raréfier et qui semble être l’un des principaux défis que nous aurons à affronter à l’avenir. Dès lors, ces projets, permettant de développer de la pleine terre et donc de favoriser l’infiltration des eaux et encore une fois de rafraîchir, sont d’une réelle pertinence. Ils sont d’autant plus pertinents lorsqu’ils permettent de récupérer les eaux pluviales afin d’arroser ces cours d’immeubles, comme ce sera le cas dans cet ensemble. Il est important de préciser que cela permet aussi le développement d’occultants, trop souvent absents sur le bâti parisien, avec notamment la pose de stores et de persiennes. Ces solutions dites "passives" doivent être déployées le plus massivement possible parce que, on le sait, on en manque.
L’action de la Ville en matière de transition climatique ainsi que la mission d’information et d’évaluation sur "Paris à 50 degrés" ont permis de contribuer à la sensibilisation générale de cet enjeu des vagues de chaleur, qui malheureusement vont être appelées à se multiplier et à s’intensifier d’ici peu. Dès lors, cet investissement de la Ville qui, s’il est comparé proportionnellement à l’investissement de l’État, apparaît comme prononcé, nous oblige à saluer ce travail co-porté avec les bailleurs pour cette action ainsi qu’à interpeller le Gouvernement pour qu’il s’attaque réellement à ce problème et résolve ce chantier qui sera selon nous le chantier du siècle. Nous voterons donc avec grand plaisir ce projet de délibération et tous les autres, qui représentent au total une quarantaine d’opérations qui devraient être financées cette année.
Je vous remercie.