Cette délibération portée par Paris en commun est la bienvenue, car elle nous permet de débattre de manière transversale sur la condition animale à Paris. Pour nous, communistes la relation que les hommes entretiennent avec les animaux et par extension avec leur écosystème n’est pas un sujet mineur.
Interroger le rapport des hommes à leur écosystème, c’est interroger l’exploitation de celui-ci, c’est interroger le système de production qui vise à tirer une rentabilité d’absolument toutes les ressources au détriment de la dignité des exploités, qu’ils soient humain ou animal.
Nous pouvons vous assurer que nous sommes globalement en accord avec ce que porte la niche, d’abord avec les 3 objectifs structurants qui nous ont été présentés :
- Promouvoir et accompagner la relation entre les humains et animaux à Paris,
- Renforcer la place des animaux,
- Promouvoir le respect et le bien être
Nous sommes très en accord avec des points précis, par exemple la création d’une nouvelle ligne budgétaire biodiversité et condition animale. Mais également la poursuite des campagnes visant à créer du lien entre animaux et occupants d’EHPAD ou personnes hospitalisées. Nous sommes sensibles à la question de la condition animale, et nous y sommes doublement sensibles lorsqu’on y adjoint une dimension proprement sociale. C’est le cas d’une telle mesure, et c’est le cas d’une autre à laquelle, nous les communistes, sommes particulièrement sensibles : le dispensaire.
C’est d’ailleurs dans cette même perspective que s’inscrit notre vœu en faveur d’une mutuelle, pour garantir à chacun d’entre nous de pouvoir soigner son animal de compagnie sans que cela soit trop coûteux du point de vue financier. Ce serait une grande mesure qui pourrait ne rien coûter à la collectivité qui n’aurait qu’à démarcher les mutuelles pour les animaux et négocier des garanties notamment sur les tarifs proposés.
Car nous pensons que dans la question animale, il y a toujours du social, voici une mesure que nous vous proposons d’adopter.
Bien évidemment, nous sommes également sensibles à cette délibération pour les animaux liminaires, trop souvent mal traités ou mal perçus, alors même que ceux-ci partagent la ville avec nous et doivent être protégés. Je pense, à titre personnel, aux pipistrelles, pour lesquelles nous aimerions voir à l’avenir, de nouveaux perchoirs, notamment sur la Petite Ceinture, car nous nous devons de privilégier les continuités écologiques. D’où notre proposition pour des circulations ferroviaires de sur la Petite ceinture, qui permet d’en préserver la biodiversité de friche. Biodiversité menacée par la promenade et la surfréquentation de ce site.
Cependant, nous souhaitons vous formuler une demande et apporter un point de vigilance. La Ville de Paris a adopté une charte sur le bien-être animal il y a de cela deux ans et qui est d’ailleurs mentionnée dans cette délibération. Nous aimerions, dans un souci de transparence un suivi et un bilan de la bonne application ou non de cette charte.
Par ailleurs, cette charte évoquait également l’interdiction d’expositions d’animaux sauvages, je crois savoir que ça n’est toujours pas le cas. C’est pourquoi, nous aimerions bénéficier d’un bilan en toute transparence.
Nous formulons une autre demande, qui nous semble en accord avec la volonté de la Ville de promouvoir le bien-être animal : que la Ville envoie les chevaux exploités pour le débardage dans le bois de Vincennes en pension, et qu’elle paye cette pension en faveur des chevaux et ce jusqu’à leur mort afin que le coût financier n’incombe pas à la seule pension ou association.
Du cheval nous passons aux poneys dans les parcs, car la délibération nous promet la fin des balades sous leur forme actuelle en 2025. Cela nous permet de formuler une ultime demande, quant à, l’interdiction immédiate - à minima - de l’utilisation des longes dites Colbert qui exercent une pression très inconfortable et en somme indigne du bien-être animal auquel nous sommes attachés et la résiliation des conventions pour ceux dont il est avéré qu’ils ne respectent pas le bien-être des poneys exploités.
Pour conclure, nous nous inscrivons pleinement dans la continuité de la délibération appelant à des avancées législatives et juridiques nécessaires pour consolider un statut respectueux de tous les animaux. Une incise, qui je l’espère ne choquera personne, nous sommes malgré tout en opposition à l’interdiction de la pêche à Paris qui constituerait pour nous une sorte d’occasion manquée de relier l’homme aux milieux naturels.