Madame la maire, mes chers collègues,
Tout d’abord, nous saluons cette délibération et ce financement de plus de 4 millions, qui participe à la planification sur laquelle nous nous sommes engagés pour le vélo jusqu’en 2026.
Cette planification est ambitieuse, alors même que le succès des pistes cyclables parisiennes n’est plus à prouver.
Mais enfin, prenons un peu de recul sur ces chiffres.
4 millions d’investissements, cela peut paraître énorme. Mais rapportée à la population parisienne, c’est à peine 2 euros par habitant pour la seule année 2022.
Quand dans le même temps, notre municipalité investit 23 euros par an et par habitant en moyenne.
Au niveau national, le plan vélo mis en place en 2018 prévoit d’investir 350 millions sur 7 ans. À peine 74 centimes par Français et par an ! Voilà l’ambition de notre président candidat pour les mobilités douces : l’aumône pour les Français.
Alors oui, notre vision est tout autre.
Car nous souhaitons tenir nos engagements climatiques sans taper sur les classes populaires.
C’est le cas pour le plan vélo que nous soutenons et qui mettra à disposition des Parisiens les infrastructures nécessaires à leur déplacement.
C’est le cas sur le renforcement des ZFE, pour lequel nous souhaitons que les aides à la conversion soient doublées afin de ne pas assigner les Franciliens à résidence.
C’est le cas sur les prix de l’essence, sur lesquels nous proposons de passer la TVA à 5,5% en taxant les grandes multinationales profiteuses de guerre.
C’est le cas sur la gratuité des transports en commun, un engagement de toujours de notre groupe, que nous proposons au moins de façon provisoire pour faire face à l’augmentation des prix de l’essence.
Pour notre groupe Communiste et Citoyen, la dimension populaire liée au vélo est un critère crucial de la réussite du plan jusqu’en 2026 : c’est l’objectif simple de permettre à toutes et tous d’avoir accès à cette pratique.
Car, encore aujourd’hui, selon une étude de l’Union sport et cycle, une grande majorité des cyclistes font partie d’un public aisé, à 61% constitué de CSP+. Le combat pour que les classes populaires et les parisiens les moins aisés puissent avoir accès au vélo est donc plus que jamais d’actualité. Le vélo doit être une pratique accessible à toutes et tous, peu importe l’origine sociale, le niveau de revenu, ou la localisation géographique. C’est pourquoi nous considérons que l’écologie et la question des mobilités ne doivent jamais être réglées par la punition des classes populaires, mais par les solutions que nous devons mettre à leur disposition.
Je vous remercie.