Les parisiennes et les parisiens éloignés de l’emploi se retrouvent dans des situations de précarité extrêmes qui ont des effets dévastateurs sur leur quotidien. Il leur est impossible de vivre dignement.
Les dépenses du quotidien ne cessent d’augmenter, beaucoup trop de personnes ont encore du mal à faire face et sont contraintes d’économiser sur l’alimentation ou la santé pour payer leur logement.
Rappelons qu’en Île-de-France, plus de 1,8 million de personnes vivent sous le seuil national de pauvreté monétaire et disposent d’un niveau de vie inférieur à 1 086 € par mois.
L’emploi est un facteur déterminant pour permettre à ces personnes de sortir de la précarité.
Le problème, c’est que la Région Ile de France continue de mener des politiques d’austérité et de stigmatiser ces publics. Elle coupe les budgets des structures d’insertion qui font pourtant un travail remarquable et adapté à chaque public, Et Alors que nous savons que la situation de précarité conduit bien souvent à la marginalisation. Il faut, au contraire, redoubler d’efforts pour accompagner ces personnes. Mais La Région, elle, prend le chemin inverse !
En France, 12.8% des jeunes 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation. Ces jeunes sont nombreux à se rendre à la Mission locale à la recherche d’un accompagnement adapté à leur situation, en tenant compte de toutes les problématiques qui peuvent être un frein à l’emploi : logement, situation familiale, échec scolaire, santé, culture.
En 2021, ce sont plus de 45 mille jeunes qui ont été accueillis par la Mission locale de Paris !
Or en décembre 2022, le Conseil Régional d’Ile de France a adopté un rapport définissant un nouveau cadre contractuel entre la région et les Missions Locales, bien plus contraignant que le précédent. Les organisations syndicales et les élu.es se sont mobilisées pour dénoncer ce recul qui aura de lourdes conséquences sur la qualité et la quantité des accompagnements.
En plus de durcir les critères de performances, la Région a fait le choix de doubler l’objectif des entrées en formation (qui passe de 15 000 à 30 000) pour obtenir un niveau constant de formation. Mais tout cela, évidemment, Sans prendre en compte la diversité de l’accès à la formation sur le territoire francilien. Ces nouveaux critères de performance vont, par ailleurs, provoquer une baisse de 8 millions d’euros, ce qui correspond à plus de 160 postes menacés.
Je me permets de rappeler ici que la région a annoncé de sept fermetures de lycées prévue en 2023 à Paris : un lycée d’enseignement général et six lycées professionnels. Ces fermetures vont directement avoir des effets sur les jeunes qui veulent s’orienter dans la voix professionnelle.
C’est pourquoi nous demandons que La Maire de Paris interpelle la Présidente de la Région Ile de France pour demander le rétablissement de la subvention à l’Association régionale des Missions Locales et que la Région Ile de France renforce son soutien aux Missions Locales et aux structures partenaires de l’insertion sur le territoire francilien.
Je concluerais en saluant le travail mené par Afaf Gabelotaud et Léa Filoche en matière d’insertion professionnelle, celui de toute l’équipe de la MLP, et rappeler que la Ville de Paris ne peut palier, à elle seule, au désengagement de l’Etat et de la Région.