Les besoins sont très importants. En matière d’espaces végétalisés la concertation a permis de faire émerger beaucoup de besoins. L’objectif qui rassemble beaucoup d’interlocuteurs serait d’augmenter de 28 à 40% la part d’espaces perméables à Paris à l’horizon 2050. Cela suppose créer 1200 hectares supplémentaires d’espaces perméables à Paris, soit une fois et demi la surface du 20e. Et d’offrir 300 hectares d’espaces verts accessibles au public supplémentaires. Avec une telle augmentation de la surface d’espaces naturels, nous serons beaucoup mieux protégés des canicules.
En matière de logements, les objectifs et les besoins sont aussi très importants. Pour atteindre 30% de logements sociaux, il faut produire au moins 50 000 logements sociaux supplémentaires. Pour les équipements publics, il faut aussi avancer rapidement. Pour accueillir les nouvelles générations de personnels médicaux, il faut leur prévoir des lieux plus vastes où ils puissent travailler ensemble. Cela suppose la création d’environ 300 maisons ou centres de santé supplémentaires, soit un enjeu considérable. En matières d’équipements sportifs les besoins sont également très importants. Pour les élus communistes, il faudrait doubler le nombre d’équipements pour répondre aux besoins. Enfin en matière culturelle, nous proposons de créer une médiathèque dans chacun des 80 quartiers de Paris.
Il faut à la fois offrir plus de nature, et donc plus d’espaces verts pour rafraîchir la ville, et construire de nouveaux logements et de nouveaux équipements publics. A la fois plus d’espaces verts et plus de bâtiments : on pourrait craindre qu’il y ait une contradiction. Pour les communistes, il est possible de résoudre cette contradiction. Les parisiens sont de moins en moins nombreux à détenir des automobiles, il est donc possible de consacrer de très nombreux espaces actuellement dévolus à l’automobile à d’autres usages, espaces verts ou logements.
Nous avons déjà commencé à végétaliser des rues et à les piétonniser comme les rues aux écoles rue Pierre Foncin et rue de la Cour des Noues, comme bientôt les rues Le Vau et des Tourelles ou la rue Henri Dubouillon. Nous allons créer un parc urbain de 3 hectares dans le quartier Python-Duvernois, 8000 mètres carrés d’espaces végétalisés supplémentaires à la porte de Montreuil et une forêt urbain sur 2 hectares le long de la petite ceinture dans le sud du 20e.
Nous avons créé 12 000 logements sociaux supplémentaires depuis 2001 dans le 20e, et augmenté la part de logements sociaux de 23 à 36%. Ce ne sont pas moins de 25 000 habitants supplémentaires du 20e qui ont pu accéder à des logements protégés de la spéculation immobilière. Pour ce qui est des équipements publics, les choses ont progressé : deux nouvelles piscines (Nakache et Yonne Godard), deux gymnases (Vignoles et Paul Meurice), bientôt la cité des sports de Python-Duvernois qui offrira des espaces pour 6 gymnases supplémentaires, trois bibliothèques-médiathèques (Marguerite Duras, Louise Michel et Assia Djebar), plus de 2000 nouvelles places en crèches, …
Les élus communistes ont beaucoup contribué à la création de ces logements, espaces verts et équipements publics supplémentaires. Et bien souvent nous avons pu nous appuyer sur le travail réalisé dans le cadre du Plan Local d’Urbanisme en 2006 où nous avions identifié de nombreux espaces pour créer de tels aménagements, via la création d’emplacements réservés pour logements sociaux, pour espaces verts ou pour équipements publics.
Maintenant il faut aller plus loin, et c’est le but des premières propositions que nous avons faites dans le cadre du PLU de 2022-2023. Au cours des conseils du 20e arrondissement des mois d’octobre et novembre 2022 (en novembre via un vœu commun avec le groupe Générations) nous avons fait adopter deux vœux du groupe communiste par le conseil d’arrondissement pour proposer plusieurs centaines de nouvelles adresses pour qu’elles soient inscrites comme réserves dans le prochain Plan Local d’Urbanisme.
En tout nous avons proposé 200 nouvelles adresses comme réserves pour logement social. Nous avons identifié de nombreuses adresses avec des immeubles de 1 à 2 étages. Les promoteurs privés sont à la recherche de telles adresses pour racheter des logements et proposer des surélévations avec des logements privés. Avec la mise en œuvre de réserves pour logement social au PLU, cela nous permet d’empêcher ces dérives spéculatives, et si ces parcelles sont rachetées par des bailleurs sociaux, de travailler à des formes urbaines plus respectueuses du paysage des rues. L’évolution vers du logement social d’une partie de ces adresses permettrait de réaliser plusieurs milliers de logements sociaux supplémentaires dans le 20e et de protéger encore plus d’habitants de la spéculation.
En matière d’espaces verts nous avons proposé une quinzaine de nouvelles parcelles pour réserves. Nous avons choisi en premier lieu des quartiers très densément construits et en déficit d’espaces verts. Comme par exemple le quartier réunion avec la réserve au 32 et 36 rue des Haies (située sur la place de boxes) qui permettrait de créer un grand jardin en face de la bibliothèque Louise Michel. Ou de la réserve allant de la rue Alphonse Penaud à la rue Etienne Marey (sur le site d’un garage) qui permettrait de créer un beau jardin dans le quartier Gambetta.
Et enfin nous n’avons pas oublié les équipements culturels, avec plusieurs réserves pour créer de nouvelles bibliothèques-médiathèques comme au 4 rue de la Mare dans le quartier Belleville ou rue de Villiers de l’Isle Adam dans le quartier Amandiers.
Ces centaines de nouvelles propositions vont être étudiées par les services de la Ville de Paris. Nombre d’entre elles vont être retenues dans le projet de PLU soumis au vote en février prochain. D’ici prochain, nous allons continuer à travailler pour identifier de nouveaux espaces ou créer les logements, espaces verts et équipements publics de demain.